Les autorités ont interdit le lundi 29 octobre 2018, tout mouvement d’entrée et de sortie au-delà de 20h00', au camp des réfugiés burundais à Lusenda, en territoire de Fizi (Sud-Kivu), après y avoir découvert la présence des hommes armés identifiés aux rebelles burundais du Forces nationales de libération (FNL).
"Nous savons tout ce qui se passe dans ce camp et jamais nous ne pouvons rester calmes et que nous voyions des groupes de gens qui se créent en vue de mener l'insécurité. Ainsi donc nous exhortons les forces de l'ordre à renforcer les mécanismes possibles pour que la sécurité soit efficace", a déclaré Huguette Bulonza, coordonnatrice du camp des réfugiés burundais à l'issue d'une réunion de coordination humanitaire hebdomadaire.
Samedi, une dizaine de présumés combattants FNL en provenance du camp des réfugiés ont été aperçus entre les villages 13 et 16, vers les moyens plateaux surplombant Lusenda, rapportent des témoins.
"Nous avons été informés et nous avons déjà tout fait afin de chercher comment mettre fin à la présence de ces hommes armés qui insécurisent la population dans ce camps. Ce que nous pouvons demander aux réfugiés burundais est la collaboration avec la population locale et les forces de l'ordre tout en dénonçant tout mouvement suspect dans ce camp", a dit le major Mushuhuke Duma, commandant de la Police nationale congolaise, district de Fizi.
Le territoire de Fizi abrite depuis 2016 deux principaux camps des réfugiés burundais : un à Lusenda, dans le secteur de Tanganyika, et un autre à Mulongwe, dans le secteur de Mutambala. Ces étrangers estimés à quelques milliers sont arrivés en RDC après les troubles causés au Burundi suite à la candidature de Pierre Nkuruziza à un troisième mandat à la tête du pays.
Les éléments des Forces nationales de libération, une rébellion constituée des Burundais hutus depuis 1994, sont présents sur le sol congolais où ils mènent des attaques armées notamment contre les civils.
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Lubunga LaVoix, depuis Baraka