Hilaire Balu confronte les sociétés dans sa nouvelle exposition

Hilaire Balu confronte les sociétés dans sa nouvelle exposition

Du 1er au 8 novembre prochain, l’artiste plasticien Hilaire Balu Kuyangiko présentera son travail à Johannesburg, en Afrique du Sud, où il a séjourné en résidence au Wits School of Arts.

Organisée  sous forme de partenariat entre Wits History of Art Management, Wits Art Museum (WAM), Arts Research Africa, le centre d’art Waza de Lubumbashi, Collection Verbeek, Musée national de Lubumbashi et la galerie Standard Bank, cette exposition dénommée « Anciens dieux, nouvelles énigmes » se veut un pont entre différents univers artistiques. Au delà de cette exposition, il est également question d’une résidence d’artistes qui fait partie intégrante du troisième cycle organisé au département d’histoire de l’art de l’Université de Wits School of Arts, coordonné par Nontobeko Ntombela et présenté par Tšhegofatso Mabaso.

Divinité à la rescousse du présent ?

Conçue sous forme de pont entre les mondes anciens et nouveaux, cette exposition ne manque pas d’attirer l’attention et convoque des divinités Kongo. L’artiste n’hésite pas à parler de reformulation d’anciennes divinités. " Ces anciennes divinités  mutent, cela est surtout dû à la  politique des sociétés industrialisées qui sont caractérisées par la domination de l’imaginaire du monde. " Il poursuit son explication en mentionnant que, de nos jours, nos sociétés sont surtout dirigées par les nouveaux dieux du consumérisme.

Travail de réappropriation 

Hilaire Balu propose des pistes de solution, notamment un travail de réappropriation et de contextualisation des mythes ancestraux ainsi que les différents symboles du pouvoir. Son travail accorde une grande importance aux interrogations sociopolitiques contemporaines.

Cette exposition-restitution fait partie du projet «Engagement curatorial des collections d’art», mis en place par le centre d’art Waza de Lubumbashi et The Wits school of Arts de Johannesburg.

Ceci est donc l’aboutissement d’une réflexion organisée au Centre d’Art WAZA, au premier trimestre de l’année en cours. Il était notamment question de développer un projet de collaboration et d’échange entre les artistes et les praticiens de la culture de Lubumbashi ainsi que les étudiants du cours de conservation de l’histoire de l’art de Wits school of Arts.

Patrick Nzazi