La marche contre la machine à voter, prévue ce vendredi 26 octobre 2018, par l'opposition politique n'a pas eu lieu à Kananga.
Les représentants des partis politiques de l'opposition disent avoir reçu une lettre du maire de Kananga interdisant toute manifestation.
«Les militants de nos formations politiques étaient mobilisés pour la marche de ce vendredi. Contre toute attente, nous avons reçu hier, en fin de journée, la lettre du maire de Kananga qui interdit notre manifestation alors qu'elle était pacifique. Nous n'avons pas voulu donner à ce régime la possibilité de massacrer la population. Voilà pourquoi notre marche n'a pas été organisée », explique à ACTUALITE.CD François Ngindu, président fédéral de l'UDAO (Union Démocratique Africaine Originelle).
Peter Kawulu, coordonnateur de l'Alternance pour la République (AR) appelle les autorités urbaines à appliquer la même mesure pour le meeting du FCC, plateforme électorale du pouvoir, prévu le samedi 27 octobre.
«Nous attendons que les autorités de Kananga affichent la même attitude vis-à-vis du FCC qui prévoit un meeting demain. Au cas contraire, nous allons tirer les conséquences qui s'imposent », dit-il, l’air frustré.
La coalition des partis politiques de l'opposition avaient saisi les autorités de Kananga par écrit sur la marche censée avoir lieu aujourd’hui. Dans sa réponse, dont ACTUALITE.CD avait obtenu une copie, le maire de Kananga s’y était opposé pour des raisons d’ordre organisationnel.
« Cette marche ne se justifie pas étant donné que vos chefs hiérarchiques au niveau national ont déjà opté pour des élections avec ou sans la machine à voter (...) En outre, je vous rappelle que notre province est dans les conditions de zone opérationnelle ce qui ne peut pas permettre des attroupements susceptibles de créer des troubles sur la ville », avait écrit le maire aux opposants.
A ce sujet, le maire de Kananga a, en même temps, rappelé le contenu de son arrêté du 23/11/2017 interdisant des manifestations publiques.
Sosthène Kambidi