Les équipes de la riposte contre la maladie à virus Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont attaquées trois à quatre fois par semaine, a rapporté le coordonnateur de la riposte, Dr Ndjoloko Tambwe Bathé, au cours d’une conférence de presse lundi 22 octobre 2018 à Beni (Nord-Kivu).
« C’est la première fois que nos agents de santé, aussi bien du niveau local que national, soient confrontés à autant de violence dans une riposte contre Ebola », a t-il dit.
Deux agents de l’Unité Médicale d’Intervention Rapide (UMIR) des FARDC sont décédés le week-end dernier suite à une attaque menée par des miliciens Maï-Maï du point d’entrée Vulindi, situé à l’entrée de la ville de Butembo. Selon le ministère de la Santé, ces éléments de l’UMIR, non armés, avaient été placés à certains points d’entrée dans des zones dangereuses pour aider les agents du Programme National d’Hygiène aux Frontières (PNHF).
Dr Ndjoloko Tambwe Bathé a regretté ces actes qui réduisent, d’après ses propos, le délai d’intervention des équipes de la riposte.
Au total, 238 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 203 confirmés et 35 probables. Sur les 203 confirmés, 120 sont décédés et 63 sont guéris, selon les données du ministère de la Santé.