RDC : Au Nord-Kivu, pas de consensus dans l’opposition autour de la marche du 26 octobre

Huit formations politiques de l’opposition ont lancé, ce mardi 23 octobre 2018, à Goma (Nord-Kivu), une campagne de sensibilisation en faveur de la marche prévue le 26 octobre prochain.

Il s’agit de l’UNC, du MLC, de la Dynamique de l’Opposition, du Mouvement social, du G7, de Congo Na Biso, de l’AR et de l’AMK. Ces organisations de l’opposition disent avoir déjà saisi le maire de la ville de Goma pour manifester, vendredi prochain, contre la machine à voter et le fichier électoral maintenus par la CENI.

«Des feuillets de sensibilisation sont distribués dans la ville pour appeler la population à prendre part à la marche. C'est dans le but de contester la volonté manifestement illégale de la CENI d'utiliser le vote électronique qui pourtant est interdit par l'article 237 de la loi électorale. La volonté illégale également d'utiliser un fichier électoral non nettoyé pour les élections du 23 décembre 2018 », explique Jean-Baptiste Kasekwa, coordonnateur de la Dynamique de l'opposition au Nord-Kivu, lors d’un point de presse tenu ce mardi 23 octobre 2018.

Cet appel à manifester intervient pendant qu’une poignée de partis politiques de l’opposition au Nord-Kivu s’oppose à la marche censée avoir lieu dans 3 jours.

Dans une déclaration commune signée le 16 octobre dernier, le RCD/K-ML, l'UNAFEC, le FRC, la DCFN, l'UREC, le PTC s’opposent à toute forme de manifestation de rue. Ces organisations préconisent plutôt un dialogue entre l’opposition et la CENI en vue d'un consensus autour de l’outil contesté.

Pour ceux qui appellent à la marche, cette manifestation est une occasion d’exprimer la frustration de la population au sujet du processus électoral.

«Vous êtes sans savoir que nombreux de nos électeurs sont déguerpis de force dans la ville de Goma. Des déplacés de guerre en territoire de Masisi, de Beni et de Rutshuru alors que la loi dit que chaque électeur doit voter au lieu où il s'est fait enrôler. Et la loi dit que la souveraineté appartient au peuple, on se rend compte que la CENI veut tricher lors des élections par cette machine à voter », a ajouté Kasekwa à ACTUALITE.CD

Selon l’itinéraire donné, la marche partira du rond-point Signers, rond-point BEDGL, quartier général de la MONUSCO avec comme point de chute le bureau de la CENI où un mémorandum sera déposé.

Jonathan Kombi