RDC : "Les sanctions de l'UE sont injustes et arbitraires" (Néhémie Mwilanya)

Le directeur de cabinet de Joseph Kabila, Néhémie Mwilanya, a qualifié, ce dimanche 21 octobre, "d'injustes" ainsi que "d'arbitraires" les sanctions de l'Union Européenne qui frappent certaines autorités du pays dont le candidat du Front Commun pour le Congo (FCC) à la présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary.

"Ces sanctions sont injustes et arbitraires, et les décisions qui fondent ces sanctions sont qualifiées de politique. Ça cachait la réalité de la chose, d'affaiblir le président Kabila, d'affaiblir le Congo. Lorsqu'en dehors de ce pays, on prend des sanctions arbitraires, injustes, pensez-vous que nous n'avons pas le droit de nous plaindre...? Vous ne pouvez pas condamner quelqu'un sans l'avoir entendu. Or toutes les sanctions prises contre les autorités de ce pays, n'ont pas respecté les principes. Ils devraient se gêner...", a déclaré Néhémie Mwilanya, également co-président du comité stratégique du FCC, en conférence de presse.

Il a renchéri en affirmant que la RDC prend ses décisions en toute souveraineté.

"La désignation du candidat du FCC est postérieure aux sanctions de l'Union Européenne, c'est la preuve que ceux qui vous dirigent aujourd'hui et qui sollicitent les suffrages du peuple pour diriger encore ce pays demain, prennent leurs décisions au Congo et les prennent pour les Congolais. Et leurs décisions ne dépendent pas de celles qui sont prises ailleurs par d'autres gouvernements", a ajouté Néhémie Mwilanya.

Les autorités congolaises tentent d’obtenir depuis toujours, la levée des sanctions européennes pour au moins 8 des 16 personnalités du régime de Joseph Kabila, visées par l’UE et accusées de violations des droits de l’Homme.

Ces sanctions européennes consistent notamment en une interdiction de visa et un gel des avoirs dans l’UE. Elles touchent, entre autres, le candidat du FCC à la présidentielle, Ramazani Shadary (ancien ministre de l'Intérieur et de la Sécurité), le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga et l’ancien vice-Premier ministre, Evariste Boshab.

Stanis Bujakera Tshiamala