Ebola en RDC : Situation "très préoccupante", mais pas une "urgence de portée internationale" (OMS)

L'arrivée d'une équipe de l'OMS à Mbandaka (Ph. ACTUALITE.CD)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé mercredi 17 Octobre  que l'épidémie d'Ebola qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri était "très préoccupante", mais ne  constituait pas une "urgence de portée internationale". Réunis en réunion d'urgence mercredi au quartier général de l’Organisation  pour évaluer la situation épidémiologique en RDC, les membres et experts du Comité d’Urgence pour le Règlement Sanitaire International ont unanimement  soutenu que l'épidémie d'Ebola qui a déjà fait 142 morts dans ces deux provinces congolaises présentent un "faible" risque de propagation internationale, a indiqué le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom lors d'un point de presse. 

Le risque de propagation nationale et sous régionale est "très élevé", a déclaré Adhanom affirmant qu'avec les mécanismes de riposte en place l'épidémie déclarée depuis le 1er août peut être "sous controle cette année". 

L’OMS qui continue de déconseiller d’instaurer toute restriction aux voyages ou aux échanges commerciaux avec la RDC.   Dans un communiqué publié mercredi soir, le ministre congolais de la santé a partagé ces conclusions de l'OMS , notant en substance que cette épidémie présente de "nombreux risques et défis identifiés dès le départ".  

Le Ministère de la Santé "prend bonne note des recommandations du Comité et les intègrera dans le nouveau plan de riposte", souligne le communiqué. 

Menacée par les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) qui s'attaquent aux positions militaires et aux populations, la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu est devenue l'épicentre de cette dixième épidémie d'Ebola dans la région.  Depuis deux semaines, les équipes de riposte font face à une "deuxième vague" de l'épidémie a cause de la résistance communautaire. A elle seule, Beni a déjà rapporté 58 décès sur les 142 recensés à ce jour, d'après un dernier décompte officiel arrêté en date du 16 Octobre.     Le plan de riposte est "constamment évalué et ajusté pour répondre efficacement et rapidement aux défis liés à l’instabilité de la région", indique le ministère.

Christine Tshibuyi