RDC-Kamako : La Monusco redoute les attaques des groupes armés contre les refoulés d’Angola

les congolais refoulés d'Angola, arrivés à la frontière à bord des camions des services de sécurité angolais

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC, Leila Zerrougui redoute que les congolais refoulés d’Angola puissent constituer une cible des groupes armés dans la région du Kasaï.

" C'est vrai que c'est quelque chose qui s'ajoute à tout ce que nous sommes en train de vivre. C'est d'autant plus préoccupant qu'une fois qu'ils traversent, ils sont parfois dans les zones où les groupes armées opèrent. Kamuina Nsapu, Bana mura et comme vous savez qu'il y a une dimension ethnique entre ces deux groupes, donc aussi les populations qui viennent, ils peuvent être ciblés par l'un ou l'autre. Ça nous pose un sérieux problème, et nous essayons de coordonner et avec les autorités et avec les moyens sur place pour venir en aide à cette situation", a déclaré ce mardi 16 octobre, Leila Zerrougui lors d’une conférence de presse.

Elle affirme que la Monusco a déployé une équipe des droits de l'homme à Kamako.

"Nous ne sommes pas très présents à Kamako, mais nous avons quand même envoyé une équipe des droits de l'homme, nous avons nos militaires qui se sont déployés dans la zone, il y a aussi une équipe humanitaire malgré le manque d'argent", a-t-elle ajouté.

Selon les autorités angolaises, environ 200 000 congolais ont été refoulés d’Angola suite à une vaste opération des services de sécurité angolaise contre des étrangers. Parmi les refoulés figurent aussi des réfugiés sous protection du HCR ayant fui les violences suite aux affrontements entre l’armée et les miliciens Kamuina Nsapu dans la région du Kasaï.

Stanys Bujakera Tshiamala