Les attaques armées attribuées aux combattants ADF compliquent les efforts visant à endiguer la flambée de virus Ebola, alerte Human Rights Watch dans un communiqué publié ce jeudi 4 octobre 2018.
« Le risque de voir cette épidémie s’aggraver est renforcé, alors que les soignants ne peuvent accéder à certaines zones à cause de l’insécurité, et que l’Organisation Mondiale de la Santé considère que la menace est « imminente » pour l’Ouganda, pays voisin », dit l’ONG dans un communiqué ;.
« En quatre ans, le gouvernement congolais s’est montré incapable de mettre un terme aux abus et aux souffrances à Beni », a souligné Ida Sawyer. « Beni a besoin de davantage d’action internationale pour protéger les civils, traduire les coupables en justice et aider les soignants qui s’efforcent de lutter contre Ebola (…). Les meurtres brutaux d’habitants de Beni ne cesseront pas tant que les commandants des forces responsables ne seront pas traduits en justice », a souligné Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch.
« Puisque les autorités congolaises n’ont pas enquêté ni ouvert de poursuites judiciaires de manière crédible pour ces atrocités, la Cour pénale internationale devrait enquêter en vue de futurs procès », a t-elle ajouté.
Au total, 162 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 130 confirmés et 32 probables.