La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a publié la liste définitive des candidats à la présidentielle et aux législatives du 23 décembre 2018. En dépit de l’absence d'au moins deux poids lourds de l’opposition, l'ex-vice-président congolais Jean-Pierre Bemba et l'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, les autorités congolaises affirment que plus rien ne s'oppose à l'organisation de ces élections. Quel impact cette liste définitive a-t-elle sur le processus électoral ?
Première conséquence. Une centaine de candidats en plus pour les législatives. Les recours ont permis de repêcher au total 107 candidats dont l’identité ne sera connue qu’aujourd’hui.
Autre impact avec 4 figures de l'opposition dans la course à la présidentielle. Il se pose à nouveau la question de la candidature unique. Evoquée à Kinshasa, à Bruxelles puis en Afrique du Sud, aucune décision n’a été prise à ce sujet.
Restent posées enfin toutes les questions qui entourent le processus électoral dont la machine à voter. L'audit par des experts d'une organisation britannique n'a pas réussi à créer le consensus.
Il y a également la question du fichier électoral, les opposants demandent que soient extirpés des listes électorales les 16,6 % d’électeurs enrôlés sans empreintes digitales. Ce que rejette la CENI.
Pour sa part, la Conférence épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a demandé plus d’ouverture de la part de la CENI pour favoriser un climat de paix avant, pendant et après le vote.