L’UNICEF s’est déclaré « attristé et alarmé » vendredi après une série d’attaques contre trois écoles dans le Sud-Kivu, qui auraient fait au moins sept enfants tués et plusieurs blessés lors d’affrontements armés récents.
« Nous sommes profondément troublés par les rapports selon lesquels des enfants auraient été tués par des bombes tombées sur leurs écoles ces derniers jours », a déclaré le représentant de l’UNICEF en RDC, John Agbor. « Les écoles doivent être des sanctuaires de paix où les enfants sont à l’abri de tout danger. Nous appelons vigoureusement à l’arrêt immédiat de toutes les attaques contre les écoles et à ce que les enfants puissent apprendre en sécurité. »
Selon les premières informations, le 3 décembre dans le territoire de Walungu, une bombe a frappé une école primaire à Kaziba, tuant quatre enfants. Le même jour, une autre école primaire a été touchée et une explosion distincte à proximité a tué trois enfants et en a blessé plusieurs autres. Le 4 décembre, à Murhesa dans le territoire de Kabare, une école aurait également été frappée, mais le nombre de victimes reste à confirmer. Des vérifications sont en cours.
En 2025, les combats ont atteint un niveau inédit depuis des années, et les enfants « paient une fois de plus le plus lourd tribut », souligne l’organisation. Les violations graves – meurtres, mutilations, violences sexuelles, recrutement d’enfants, attaques contre les écoles – ont fortement augmenté cette année.
Le conflit dans l’est de la RDC a un impact dévastateur sur des millions d’enfants, affectant leur bien-être physique, émotionnel et psychologique. L’éducation est gravement perturbée : début décembre 2025, plus de 1.270 écoles n’étaient plus fonctionnelles en raison du conflit dans le Sud-Kivu, et près de 400.000 enfants étaient déscolarisés.
La RDC est signataire depuis 2016 de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, aux côtés de 185 autres pays, s’engageant à protéger l’éducation en période de conflit armé.
L’UNICEF appelle toutes les parties au conflit à cesser immédiatement les attaques contre les écoles, garantir un accès sûr à l’éducation pour tous les enfants, assurer la responsabilité des auteurs d’attaques contre les établissements scolaires et intégrer les droits de l’enfant comme élément fondamental de tout accord de paix.