La Cour pénale internationale (CPI) a condamné, ce lundi 17 septembre 2018,, Jean-Pierre Bemba à une peine de douze mois d'emprisonnement et une amende de 300.000 euros pour subornation de témoins dans le cadre du procès principal pour crimes de guerre. Cette peine n’a pas un effet sur la liberté de ses mouvements.
« Il ne peut rentrer en prison. Il a déjà passé un séjour plus long que les 12 mois qui viennent de lui être infligés par la Cour. Il ne peut pas voir la liberté de ses mouvements réduite. Il est censé logiquement avoir purgé sa peine. Il peut voyager sans aucune restriction », a dit au Journal du citoyen, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ).
Il a également ajouté que Bemba a la possibilité de faire appel pour « laver son casier judiciaire ».
Le 8 juin 2018, la Chambre d'appel de la CPI avait décidé, à la majorité, d'acquitter Jean-Pierre Bemba Gombo des charges de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité prétendument commis en République Centrafricaine (RCA). Suite à cet arrêt, la Chambre d'appel avait estimé qu'il n'y avait pas lieu de maintenir Bemba en détention dans le cadre de l'affaire concernant les crimes allégués en Centrafrique et qu'il revenait à la Chambre de première instance VII de déterminer si sa détention demeure justifiée en vertu de sa condamnation pour des atteintes à l'administration de la justice.
La décision de la CPI intervient deux jours avant la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle du 23 décembre 2018. Bemba a déjà été exclu de la course par un arrêt de la Cour Constitutionnelle.
Thérèse Ntumba et Hervé Kabwatila (JDC/IFASIC)