Les autorités sanitaires ont démenti ce mardi 11 septembre 2018 les rumeurs faisant état de la présence d’un cas de l’épidémie à virus Ebola dans la ville de Goma (Nord-Kivu).
Le centre de traitement d’Ebola (CTE) nouvellement aménagé à l’hôpital général de Goma n’a jamais accueilli un cas de la maladie, a précisé Dr Richard Kitenge, chargé de la riposte contre cette épidémie.
“On a toujours eu des cas suspects Ebola. Celui d’hier (lundi) a été prélevé et testé négatif. A Goma, il n’y a pas de cas Ebola. Nous avons mis un plan de contingence qui nous permet de fouiller à peigne fin tous les cas qui passent par les structures des soins et qui répondent à la définition des cas. Donc, que la population se tranquillise. Ce plan de contingence permet en sorte qu’un seul cas ne puisse pas échapper et qu’il puisse exposer la population. Le centre de traitement est déjà mis en place. Il y a une ambulance médicalisée avec un personnel formé. Il y a des équipes d’investigation qui tournent dans la ville tous les jours. On a des équipes de prévention et de protection qui sont aussi mises en place. Et celles de sensibilisation et communication”, a-t-il dit à ACTUALITE.CD.
Alors que la riposte est engagée contre la maladie depuis son déclenchement début août dans la localité de Mangina, une deuxième personne a été atteinte par le virus Ebola dans la ville de Butembo, environ 300 km au nord de Goma, a annoncé lundi le ministère de la santé.
"Il s’agit d’un homme dont l’épouse était l’un des cas confirmés de Mandima (Ituri). Les tests réalisés sur ses échantillons de sang se sont révélés négatifs mais le virus Ebola a été identifié dans son sperme", dit le communiqué du ministère de la santé.
Tout cas suspect détecté à Goma sont pris en charge au centre de traitement d’Ebola. “Dès lors que le prélèvement est fait et que le cas est négatif, le patient est déchargé du CTE”, a ajouté Dr Kitenge.
L'épidémie a déjà fait 91 morts dont 60 parmi les 101 cas confirmés, d'après un bilan arrêté en date du 9 septembre 2018 par le ministère de la santé. 36 malades ont été guéris alors que 9 cas suspects sont en cours d'investigation, d'après les ministère.
Patrick Maki