RDC : Début, ce lundi, de contrôle des dossiers de tous les corps académiques et scientifiques

<b>Le ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Steve Mbikayi, annonce, pour ce lundi 20 août, une opération de contrôle systématique des dossiers de tous les corps académiques et scientifiques.  Dans une interview ce dimanche à ACTUALITE.CD, Steve Mbikayi explique que cette opération, de trois mois, qui sera menée dans tous les établissements supérieurs à travers le pays, vise à assainir le secteur de l’enseignement pour démasquer notamment des professeurs détenteurs des faux diplômes. Ceci au bénéfice d’un enseignement de qualité en faveur des étudiants.</b><b>
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</b><b>Expliquez le but de cette opération</b><b>
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</b>En tant que ministre de l'ESU, j'ai fait un constat qu'il y a la baisse de niveau des étudiants. Nous avons, certes, de très bons professeurs au pays. Mais d'autres, quand je parle avec eux, je doute fort de leur cursus. Voilà pourquoi j'ai lancé une opération de relance académique pour renouveler les professeurs en envoyant le corps académique à l'étranger pour parfaire leurs études doctorales afin d'augmenter le nombre des professeurs. Je me suis dit qu’il faut alors se départir de faux professeurs. D'après mes enquêtes préliminaires, il y a quand même un bon nombre de professeurs et chefs des travaux qui ont de faux diplômes bien que certains soient obtenus à l'étranger. Pour assainir le secteur de l’enseignement, j'ai préféré lancer cette opération de contrôle systématique des dossiers de tous les corps académiques et scientifiques. On va commencer par ceux qui ont fini à l'étranger et après on va revenir à ceux qui ont fini dans le pays. Et il y a une commission en place composée de délégués du secrétaire général de l'ESU, de mon cabinet, du conseil d'administration des universités, du conseil d'administration des ISP et des instituts supérieurs techniques.<b>
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</b><b>Quel sera l'avenir des faussaires, une fois démasqués ?</b><b>
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</b>Tous les faussaires seront d'abord révoqués et, après, je vais les mettre à la disposition du PGR pour des poursuites judiciaires.<b>
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</b><b>ça se passera comment dans la faisabilité ?</b><b>
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</b>Pour l'opération à mener sur l'ensemble du territoire national, j'ai donné trois mois à la commission. Mais je vais rendre publics mes résultats, établissement par établissement. Quand on finit dans un établissement, on me fait rapport, je prends les dispositions qui s'imposent et, puis, je porte cette information à la connaissance de l'opinion nationale pour décourager ceux qui sont en voie de venir avec de faux diplômes.<b>
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</b><b>Qu'attendez-vous avec cette opération ?</b><b>
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</b>J'attends assainir le secteur parce que parmi les facteurs qui sont à la base de la baisse de niveau, il y a la mauvaise façon d'enseigner des professeurs, il y a la prolifération des établissements. Et là on n'a pas le temps. Si on avait cinq ans encore au gouvernement j'allais en principe faire adopter au gouvernement, une mesure qui tendrait à mettre fin à la prolifération des universités et instituts supérieurs. Parce qu’en dehors du pays, des universités, c'est un phénomène des villes. Mais chez nous on en a fait un phénomène des collectivités, des territoires des localités. Je crois qu’à la longue, il faudrait que dans chaque province on ait une seule université privée. Que toutes les universités privées se mettent Ensemble pour créer une seule université privée et aussi une seule université publique. Mettre ensemble différents établissements de l'enseignement supérieur comme Institut supérieur pédagogique Technique pour avoir des établissements viables bien contrôlables. Mais comme on n’a pas ce temps là, je vais d'abord m'atteler sur l'assainissement du secteur en terme d'extirper l'ESU des faussaires.<b>
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</b><b>Mais qui ont admis ces faussaires ?</b><b>
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</b>On peut être admis par la ruse. Quand quelqu'un amène un diplôme fabriqué dans une imprimerie de la Roumanie et il ne sait même pas parler le roumain et ici on lui établit une équivalence, ça échappe à la vigilance de ceux qui travaillent. Je crois qu'on va d'abord s'occuper des faussaires eux-mêmes avant de s'attaquer à ceux qui les ont aidés.
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</b><b>Stanys Bujakera Tshiamala</b>