<strong><em>Carbone Beni et ses camarades activistes du mouvement Filimbi seront à nouveau présentés devant le tribunal de paix le jeudi 19 juillet 2018 à la Prison Centrale de Makala. Poursuivis pour offense au chef de l'État et incitation à la désobéissance, ils risquent trois ans de servitude pénal. </em></strong>
A l’audience de ce mercredi, après l’identification des prévenus. L’essentiel de la séance était axé sur les procès-verbaux obtenus des activistes pendant qu’ils étaient en détention notamment à l’Agence Nationale de Renseignements (ANR). Pour la défense, ces pièces devraient être sorties du dossier étant donné que les témoignages qui y sont rapportés l’ont été sous le coup de la torture, qui plus est pendant une période de privation de liberté jugée illégale et en l’absence de leurs conseils. Cette demande a été rejetée par le ministère public qui a relevé l’inexistence des preuves que torture et autres sévices. Finalement, ce préalable relevé par la défense entre autres constitué des avocats Jacquemain Shabani et Hervé Diakese a été jugé recevable mais non fondé.
Après avoir pris connaissance des faits qu’ils leurs sont reprochés, les activistes ont tous plaidé non coupables arguant qu’ils n’avaient fait que relayer les messages du Comité Laïc de Coordination (CLC) appelant à une marche pacifique pour exiger l’application intégrale de l’Accord de la Saint-Sylvestre et le respect de la constitution. Ils ont rejeté toutes les accusations spécialement celles liées notamment à une incitation à la désobéissance à travers la distribution des tracts. Pour eux, il ne s’agit pas des tracts, mais du même message relayé par le CLC.
Après près de quatre heures d’audience, les prévenus ont été invités à se présenter à nouveau devant le tribunal le jeudi prochain pour aborder le fond de la cause afin de prouver leur innocence.
Les cinq activistes avaient été arrêtés alors qu’ils faisaient du porte-à-porte pour sensibiliser autour de la marche du 31 décembre 2017, initiée par le CLC.