<strong>Prévue au départ pour cette semaine à Kinshasa, la rencontre entre Joseph Kabila, Moussa Faki et Antonio Guterres à Kinshasa a été annulée à la dernière minute. Pour Human Right Watch (HRW), il est temps d’exercer davantage de pression sur le président congolais pour qu’il ne se représente pas et n’influe pas négativement sur la bonne tenue des élections.</strong>
<em>« Le temps est venu d'agir avec fermeté. Si Kabila reporte de nouveau ou manipule les élections, cela posera un danger non seulement pour la RD Congo mais aussi pour toute la région », </em>dit HRW dans un communiqué.
Selon l’organisation, la visite conjointe d'Antonio Guterres et de Moussa Faki aurait été l'occasion de transmettre à Kabila un message « ferme et coordonné » sur les conditions minimales qui doivent être respectées pour que le prochain scrutin soit crédible, ainsi que sur les mesures que l'ONU et l'UA lui imposeraient s'il s'abstenait de les mettre en place.
<em> « L'annulation in extremis de cette réunion par Kabila – et son refus de rencontrer d'autres dirigeants </em><em><a href="https://afrique.lalibre.be/20435/kabila-a-demande-le-report-de-la-reuni…; et <a href="https://www.reuters.com/article/us-usa-congo-un/congos-kabila-delays-u-…; ces dernières semaines – n'est guère de nature à dissiper les craintes qu'il n'ait aucune intention d'abandonner le pouvoir conformément à la constitution congolaise, et de permettre la tenue d'élections crédibles »</em>, ajoute le même document.
Le gouvernement congolais promet d’annoncer une nouvelle date pour la rencontre entre le président Joseph Kabila, le secrétaire général de l’ONU et le président de la commission de l’Union africaine.
<em> « Les organisations internationales et les gouvernements engagés aux côtés de la RD Congo doivent désormais aller au-delà des simples déclarations et exercer des pressions réelles pour montrer que la répression et les abus que Kabila et son entourage ont commis pour rester au pouvoir ne peuvent rester sans conséquences. Cela peut se faire par le biais de sanctions ciblées du Conseil de sécurité de l'ONU, de l'UA, de l'Union européenne et des États-Unis contre Kabila lui-même et contre d'autres individus choisis parmi les plus responsables de ces abus »,</em> ajouté l’organisation.