<strong><em>Le vernissage du livre « Traité de droit constitutionnel congolais » du professeur Jean-Louis Esambo Kangashe s’est déroulé ce vendredi 22 juin 2018 au Salon Congo du Pullman Grand-Hôtel Kinshasa. </em></strong>
Cet ouvrage de 408 pages a été publié, à Paris, aux éditions L’Harmattan Collections. Ce cinquième livre du prolifique professeur Esambo a été présenté par le Professeur Célestin Dimandja et verni par Evariste Boshab, également co-promoteur de la thèse de l'auteur.
Le "Traité de droit constitutionnel congolais" est subdivisé en trois parties. La première se penche sur le droit constitutionnel normatif. Ici, il revisite toutes les constitutions qui ont guidé la vie politique congolaise depuis la loi fondamentale du 19 mai 1960. A la page 79, l’auteur s’attaque, par exemple, à la technique de la double révision de la constitution qui, selon ses défenseurs, énonce l’inexistence, dans la Constitution, des dispositions plus importantes que d’autres et le caractère relatif des limitations imposées au pouvoir de révision.
<em>« Prenant le contre-pied de l’unité de la constitution, la double révision la vide de sa substance ; l’admettre conduirait à détruire le fondement même du pouvoir constituant originaire et à briser l’unité et la continuité de la constitution »,</em> écrit le Professeur Esambo. Il pointe également du doigt « <em>les constitutions tournées vers la résolution des questions épisodiques, sans aucune capacité de résister aux épreuves du temps</em> ».
La deuxième partie de l’ouvrage est axée sur le droit constitutionnel institutionnel. Ici, il s’interroge notamment sur le rapport entre le président de la République et d’autres institutions. La dernière partie planche sur le droit constitutionnel des libertés publiques.
Jean-Louis Esambo était jusqu’au mois d’avril un des juges de la Cour Constitutionnelle. Il avait démissionné en plein débats sur le renouvellement des trois membres de la Cour constitutionnelle. Il n’avait pas révélé les motifs de cette décision. Interrogé par l’assistance sur cette démission, il a rappelé qu’il était tenu à un devoir de confidentialité pendant une certaine période comme l’exige la loi.
Professeurs, députés, diplomates, plusieurs personnalités ont participé à ce vernissage ponctué également par un témoignage du député Henri-Thomas Lokondo qui a expliqué comment Jean-Louis Esambo avait fait preuve de courage en se prononçant en faveur de la requête en inconstitutionnalité introduite notamment par une vingtaine de députés et sénateurs de certaines dispositions de la nouvelle loi électorale.
« Traité de droit constitutionnel congolais » est disponible également en ligne. Il peut être commandé en version papier ou en version pdf, ici.