<b>Les États-Unis restent inflexibles en ce qui concerne la tenue des élections le 23 décembre 2018 en République démocratique du Congo (RDC). C’est ce qu’exprime le département d’État américain dans son communiqué annonçant de nouvelles sanctions contre des personnalités congolaises, non-identifiées, accusées de corrompre le processus électoral.</b>
Pour les États-Unis, ces nouvelles sanctions expriment l’engagement du gouvernement américain dans la lutte contre toute manœuvre pouvant compromettre la tenue des élections pacifiques et démocratiques en RDC, conformément au délai scellé par le calendrier électoral.
«<i>Les mesures prises aujourd’hui envoient le signal fort que le gouvernement des États-Unis s’engage à lutter contre la corruption, à soutenir des élections crédibles conduisant au premier transfert de pouvoir pacifique et démocratique en RDC. [Des élections crédibles, transparentes et organisées dans les délais requis en décembre 2018 dans lesquelles les Congolais seront libres d’exprimer leurs points de vue sans avoir à craindre ni la violence, ni les actes d’intimidation sont déterminantes pour garantir un avenir plus paisible et prospère en RDC et dans la région] Et à amener les personnes responsables d’actes importants de corruption et de violations graves des droits de l’homme à répondre de leurs actes», </i>lit-on dans le communiqué du département américain.
<b>Des doutes à Kinshasa</b>
A Kinshasa, certaines voix deviennent pessimistes quant à la tenue des élections en décembre prochain. Les dissensions autour du processus électoral fondent le doute de nombreuses figures de l’opposition politique sur le respect du calendrier électoral.
«<i>Premièrement, l’opposition conteste déjà la machine à voter. Elle rejette aussi le fichier électoral. Monsieur Félix Tshisekedi l’a dit dans son dernier meeting, Pierre Lumbi aussi qui est vice-président d’Ensemble pour le changement. Donc j’ai l’impression que le pouvoir va en profiter pour faire un glissement</i> », avait expliqué Adolphe Muzito en mai dernier.
Plus que six mois pour la tenue des élections. La CENI confirme la convocation de l'électorat le 23 juin en cours et l’ouverture des Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC), le 24 du même mois.
<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>