<b>L’intransigeance du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, sur l’usage de la machine à voter aux élections de cette année a créé un réel tollé dans la classe politique en RDC. Le secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Jean Marc Kabund, dénonce cette attitude et prévient que son parti n’irait pas aux élections dans ces conditions.</b>
Kabund est catégorique <i>“qu'il n’y aura pas d'élections dans ce pays avec la machine à voter”</i>.
<i>“La Ceni ne peut organiser les élections sans les parties prenantes. Nous sommes une des parties prenantes. Si la Ceni veut organiser les élections uniquement avec la Majorité, je sais que le peuple en dira un mot. Nous avons dit que nous n'irons pas aux élections avec cette machine et le fichier dans son état actuel. Ce fichier doit être corrigé”</i>, a dit ce vendredi 22 juin 2018 à ACTUALITE.CD, Jean Marc Kabund.
L’Opposition réclame un nouvel audit du fichier électoral pour élaguer les 16% d’électeurs sans empreintes.
Le secrétaire général de l'UDPS explique, en outre, que l'usage de la machine à voter et du fichier actuel est source des protestations postélectorales.
<i>“Nous n’allons pas partir d’audit en audit. Notre mission n’est pas d’être audité, notre mission c’est d’organiser les élections et nous avons un plan logistique qui est déjà là et, fin septembre, toutes les machines seront au Congo. C’est de cela qu’il est question. Nous, nous travaillons pour les élections”</i>, a précisé Corneille Nangaa.
L’UDPS affirme que les résultats du vote au moyen de la machine à voter ne seront pas acceptés.
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<i>“Si la machine est l'oeuvre du pouvoir de Kabila et qu'il n’y a que le pouvoir de Kabila qui soutient la machine et non l'opposition, je crois savoir qu'il se poserait un problème d'inclusivité et d'acceptation des résultats que Nangaa pourra donner dans la mesure où l'opposition n'entend pas aller aux élections avec cette machine. Nangaa doit comprendre qu'un processus électoral a été toujours inclusif, on n'impose jamais un processus électoral au peuple”</i>, a martelé Jean Marc Kabund.
Pour sa part, Delly Sesanga, secrétaire général de la plateforme “Ensemble” de Moïse Katumbi, accuse Naanga d’exécuter un plan de “<em>chaos électoral planifié</em>” par le pouvoir.
<b>Stanys Bujakera Tshiamala</b>