<b>En RDC, les évêques catholiques de l'Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu (ASSEPB) dénoncent le bradage des ressources naturelles du pays. A l’issue de leur assemblée ordinaire le 20 mai dernier, ces serviteurs de Dieu évoquent la “vente” à des organisations étrangères des ressources du pays.</b>
Sans les citer, les prélats catholiques accusent “des leaders nationaux” de pillage des ressources naturelles de la République démocratique du Congo au profit des entreprises étrangères.
<b><i>“</i></b><i>Le Congo est notre patrimoine commun. Mais nous regrettons qu'il y ait des leaders nationaux qui, au nom d’une certaine loi, vendent à des organisations étrangères le patrimoine hérité de nos ancêtres et que nous avons le devoir de léguer à notre postérité: terre, mines, puits de pétrole et autres. On dirait qu’ils sont occupés à solder notre pays”</i>, dénoncent les évêques.
Parmi les entreprises étrangères opérant en RDC dans le secteur des mines figurent Randgold Resources, CMOC international, Glencore, Anglo Gold Ashanti, Ivanhoe Mines, Zijin Mining Group et MMG qui insistent d’ailleurs sur le maintien de la clause de stabilité de 10 ans au lieu de 5 ans comme stipule le code minier révisé et promulgué par le président Joseph Kabila le 9 mars 2018.
D’après ces évêques, le “privilège” accordé aux étrangers asphyxie l’économie nationale. A côté de cela, les surtaxes des produits nationaux ainsi que la dégradation des infrastructures routières.
<i>“C’est le cas des surtaxes des produits nationaux qui découragent les entreprises locales et asphyxient l’économie nationale au profit des entreprises étrangères. Pendant ce temps, on assiste un peu partout à la dégradation des infrastructures routières, entraînant ainsi la flambée des prix, l’appauvrissement croissant des populations et l’installation dans la population d’un esprit passif d’attentisme du point de vue économique”</i>, accusent-ils.
L’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu (ASSEPB) comprend cinq diocèses des provinces du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
<b>Patrick Maki</b>