La VSV suggère à Bensouda d’éviter les discours de complémentarité entre la CPI et la justice congolaise

<b><i>Après la visite de la Procureure de la Cour pénale internationale à Kinshasa, la </i></b><b><i>Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme désapprouve le principe de complémentarité entre la CPI et la justice congolaise.</i></b>

<span style="font-weight: 400;">La VSV conseille la CPI d’éviter d’appliquer ce principe car la justice congolaise n’est pas “puissante et indépendante”.  </span>

<i><span style="font-weight: 400;">« La VSV pense que quel que soit ce que disent ou promettent de faire les autorités congolaises pour rendre justice aux victimes des crimes précités, la CPI doit, pour l’intérêt des victimes,  demeurer vigilante et surtout éviter de toujours évoquer le principe de complémentarité, principe qui, en réalité ne peut mieux s’appliquer que dans un pays où il y a une justice forte et indépendante, un système judiciaire puissant  servant de rempart de l’Etat de droit. Malheureusement, tel n’est pas le cas pour la République Démocratique du Congo dont le système judiciaire est assujetti aux plus forts politiquement et financièrement », </span></i><span style="font-weight: 400;">dit la VSV dans un communiqué publié ce vendredi.</span>

<span style="font-weight: 400;">L’organisation se dit insatisfaite de cette visite effectuée du 01 au 03 mai 2018, à Kinshasa.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« Toutefois, au regard de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans plusieurs territoires des provinces de la RDCongo notamment Beni, Djugu, Butembo, Tanganyika, Kabeya Kawanga, Miabi, Mwanza Lomba,… dans l’Espace Grand Kasaï ainsi que plusieurs violations des droits humains perpétrées à Kinshasa et dans plusieurs autres grandes villes rdcongolaises, la VSV  demeure insatisfaite par le fait que madame la Procureure soit entre autres, venue pour voir ou entendre ce que font les autorités congolaises pour rendre justice aux victimes des crimes précités et d’autres violations des droits humains ».</span></i>

<span style="font-weight: 400;">L’ONG demande à la CPI de surveiller « de près » la situation en RDC et qu’elle se saisisse de tous les dossiers des crimes de guerre et crimes contre l’humanité relevant de sa compétence.</span>

<span style="font-weight: 400;">Après avoir loué la qualité des rapports entre son institution et le gouvernement congolais, Bensouda, avait également fait part de ses inquiétudes quant à </span><i><span style="font-weight: 400;">« la situation critique et aux épisodes de violence rapportés en particulier à Kinshasa, à Beni, dans les provinces des Kasaï et dans d’autres parties du territoire ».</span></i>