RDC: Les rebelles de la LRA accusés de pillage, kidnapping à Adama (Bas-Uele)

<strong>Les rebelles de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) restent actifs dans les provinces de Haut et Bas Uele, au nord-est de la RDC. Vendredi, ils ont fait incursion dans le village d’Adama, en territoire de Bondo (Bas-Uele).</strong>

C’est dans l’avant-midi que ces hommes armés ont investi Adama où ils se sont ravitaillés en vivres. Selon le député provincial de Bas-Uele, Eddy Pascal Finango, les assaillants ont aussi enlevé certains habitants qui ont transportés les biens pillés dans la forêt.

«<em>C’est vrai la LRA est apparue et a pillé le village Adama dans le territoire de Bondo, c’est déplorable. Ils ont pillé des vivres et ont emmené quelques habitants dans la forêt. Ces derniers ont transporté les biens pillés. La population vit dans la peur, elle ne sait pas accéder au champ, à la pêche ou encore à la chasse</em>», a dit à ACTUALITE.CD, l’élu de Bondo.

Le porte-parole de l’armée dans la région d’Uele, le Capitaine Carlos Kalombo dément les actes de pillage et de kidnapping. Il affirme que les rebelles de la LRA ont été repoussés lors de leur tentative d’incursion.

«<em>Ils n’ont pas pillé, quand ils voulaient faire l’incursion ils ont rencontré la résistance des FARDC et nos éléments les ont poursuivis, ils se sont dispersés dans la forêt. Les opérations continuent contre eux parce que quand ils se pointent nous les repoussons. Ils n’ont aucune force sur le terrain, ils ne sont pas dans notre forêt, ils viennent souvent du Sud Soudan et de la RCA</em>», a dit le Capitaine Carlos Kalombo, porte-parole militaire dans les provinces de Bas et de Haut Uele.

Cette partie du pays est secouée depuis plusieurs années par l’activisme des rebelles ougandais de la LRA qui sont actifs aux frontières de la RDC, de la RCA et du Soudan du Sud.

Joseph Kony, chef de la LRA sous mandat d’arrêt international de la CPI depuis 2006 reste toujours insaisissable.  L’un de ses Lieutenants, Dominic Ongwen accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis entre 2002 et 2005 en Ouganda est jugé depuis 2016 à la Cour Pénale Internationale à la Haye.

<strong>Patrick Maki</strong>