“Avant 2016, le MSR n'avait aucune existence légale” (François Rubota)

<b>Le Secrétaire général de l'aile de la Majorité Présidentielle du Mouvement social pour le renouveau (MSR), récemment reconnu par le Conseil national de suivi de l'accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) explique que juridiquement, ce parti était inexistant car il fonctionnait sous couvert d’un arrêté régissant le parti Mouvement pour la Nouvelle république (MNR).</b>

Selon François Rubota, c'est après le départ des membres du G7 de la MP, aujourd'hui au sein de l’opposition qu'il a fait enregistrer le parti MSR au ministère de l'Intérieur pour le compte de la famille politique du président Kabila.

<i>“Le MSR est une initiative du président Joseph Kabila. Et depuis 2006, le parti fonctionnait sous couvert de l'arrêté ministériel du MNR, Mouvement pour la Nouvelle république. Et quand nos amis ont quitté le bateau, les responsables du  MNR dont Yoko Yakembe ont récupéré le parti et son appellation de 1991. C'est alors que nous avons décidé de faire enregistrer le MSR comme parti politique en 2016 pour soutenir Joseph Kabila. Le MSR avant janvier 2016 n'avait aucun document légal. Vous pouvez aller vérifier même à la Cour suprême de justice”,</i> a dit François Rubota dans une interview ce samedi 24 mars à ACTUALITE.CD.

Dans un document brandi par François Rubota, un procès verbal de novembre 2015, le MNR dénonce Pierre Lumbi pour avoir quitté la MP au profit de l'opposition alors que “les objectifs du parti sont notamment, d'appuyer et de soutenir le chef de l’État”.

Dieudonné  Bolengetenge, Secrétaire exécutif national du MSR dirigé par Pierre Lumbi avait dénoncé la prise de position du CNSA qui ne reconnaît que le MSR dirigé par François Rubota. Il dénonce en même temps l’arrêté du ministère de l’intérieur du 23 janvier 2016 qui a enregistré ce parti sous la direction de la MP.

<i>“Nous attendons du ministère de l’Intérieur des décisions qui soient conformes à la constitution, à la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques, ainsi qu’aux dispositions de l’accord de la Saint-Sylvestre”</i>, a-t-il précisé.

En 2016, six personnalités de la Majorité présidentielle dont Pierre Lumbi, à l’époque conseiller du chef de l’État en matière de sécurité, avaient décidé de tourner le dos à Joseph Kabila à qui ils reprochaient d’avoir l’intention de “violer la constitution”.

<strong>Stanys Bujakera Tshiamala</strong>