<b>Le gouvernement congolais réfute le rapport du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) qui charge les forces de sécurité d’avoir tué au moins 47 personnes entre décembre 2017 et janvier 2018 lors des répressions des manifestations contre le régime.</b>
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement estime que le BCNUDH s'octroie "beaucoup de liberté" pour désigner les militaires et les policiers congolais “coupables”. Selon lui, cette tâche revient exclusivement à la justice congolaise.
<i>“Nous trouvons que [BCNUDH] va un peu trop loin. Attribuer des faits criminels à des personnes où à un groupe des personnes est au delà de sa mission. Nous savons que le BCNUDH est en RDC pour porter assistance aux institutions congolaises en matière de respect et de promotion des droits de l'homme. Mais il n’a pas de compétence judiciaire. Déclarer une personne coupable ou non-coupable des faits criminels est un privilège réservé aux institutions judiciaires dans un État de droit, et la RDC est un État de droit”</i>, a dit Lambert Mende dans une interview ce mercredi 21 mars 2018.
Le rapport annuel du bureau de l’ONU pour les droits de l’homme rendu public lundi dernier accuse l’armée et la police d’avoir tué au moins 47 personnes au pays pendant les manifestations anti-Kabila entre janvier 2017 et janvier 2018.
Selon le porte-parole du gouvernement, le BCNUDH devait mettre à la disposition de la justice congolaise les allégations relatives aux violations des droits de l’homme pour d'éventuelles sanctions.
<i>“Nous aurions voulu que le BCNUDH puisse remettre ces présomptions à la justice congolaise qui doit travailler”</i>, a ajouté Mende.
Des femmes et des enfants figurent parmi les personnes tuées, conclut le rapport.
<b>Stanys Bujakera</b>