RDC : La destination finale des zébus venus de l’Est était…Kinshasa

<span style="font-weight: 400;">Ils disent être venus de Kalemie, dans l’Est de la RDC. Certains affirment avoir fui les conflits entre bantous et pygmées. Ces éleveurs et leurs troupeaux de zébus sont arrivés depuis environ 3 mois dans les provinces du Kwango et du Kwilu, à environ 2000 km de Kalemie. Avec plusieurs centaines de zébus, leur présence inquiète les populations locales qui craignent d’être expropriées de leurs terres. Mercredi, les notables et les représentants de la société civile de Bukanga-Lonzo, dans la province du Kwango, ont organisé une conférence de presse pour attirer l’attention des autorités. Une équipe gouvernementale a également effectué une mission de deux jours dans le Kwango, à cet effet. Deux décisions ont été prises : Retour sur cette affaire.</span>

<b>D’où viennent ces éleveurs ?</b>

<span style="font-weight: 400;">A ceux qui s’interrogent sur la provenance de ces éleveurs, le ministre de l’Economie, Joseph Kapika, affirme qu’ils sont originaires d’Uvira, au Sud-Kivu, mais opèrent à Kalemie, dans la province du Tanganyika, dans l’Est du Pays.</span>

<b>Quel parcours ont-ils suivi ?</b>

<span style="font-weight: 400;">Selon le récit du ministre : Kalemie, Nyunzu, Kongolo, Kabinda, Lubao, Tshilenge, Mbuji-Mayi, Kananga, Tshikapa, Kikwit, Masi-Manimba et Kenge.</span>

<img class="alignnone size-full wp-image-34570" src="https://actualite.cd/wp-content/uploads/2018/02/Carte-Kalemie-Kenge.jpg…; alt="" width="529" height="468" />

<b>Destination finale… Kinshasa</b>

<i><span style="font-weight: 400;">« La destination finale de ces éleveurs, c’est Kinshasa. L’Est est saturé par les élevages. A l’Ouest, il n’y a presque pas d’élevage. Pour écouler leurs marchandises, ils vont vers là où ils peuvent trouver un marché »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a ajouté Joseph Kapika.</span>

<b>Ces zébus sont-ils en bonne santé ?</b>

<span style="font-weight: 400;">D’après le ministre Kapika, ces éleveurs sont porteurs des certificats vétérinaires valant autorisation de transfert de tous les troupeaux, délivrés par les services étatiques de la province de Tanganyika.</span>

[caption id="attachment_34510" align="alignnone" width="540"]<img class="wp-image-34510 size-full" src="https://actualite.cd/wp-content/uploads/2018/02/Zébus4.jpg&quot; alt="" width="540" height="960" /> Des éléments apportés par la mission gouvernementale dans le Kwango. Certains éleveurs brandissent les documents visés par les autorités administratives pour expliquer que ces zébus sont en bonne santé.[/caption]

<b>Cohabitation difficile avec la population locale du Kwango</b>

<i><span style="font-weight: 400;"> « Il y a eu « des petits conflits entre éleveurs et agriculteurs locaux du fait que les bêtes avaient ravagé quelques champs »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> relate</span> <span style="font-weight: 400;">Joseph Kapika.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« Par jour, une bête consomme 35 ares (un are égale 100 mètres carrés), l’équivalent du travail de champ d’un paysan qui travaille manuellement pendant un an »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> explique Akuben Baben, membre de la société civile de Bukanga-Lonzo.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« Il y en a qui ont essayé, passant par certains chefs coutumiers, de s’approprier certains espaces moyennant une bête ou de l’argent : entre 500 et 700 dollars américains »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> explique l’abbé Anaclet Bambala, Supérieur provincial des pères du Saint-Sacrement, qui travaille notamment à Bukanga-Lonzo.</span>

<b>Décision du gouvernement</b>

<span style="font-weight: 400;">L’équipe gouvernementale qui s’est rendue dans le Kwango ce mardi pour régler </span><i><span style="font-weight: 400;">« les problèmes de cohabitation pacifique entre éleveurs »</span></i><span style="font-weight: 400;"> et </span><i><span style="font-weight: 400;">« s’assurer de l’état de santé »</span></i><span style="font-weight: 400;"> des troupeaux de zébus (2000 têtes, d'après Kapika), a pris deux mesures dites conservatoires, à savoir : l’indemnisation des paysans (par les éleveurs) dont les champs ont été détruits par les zébus et le regroupement de tous ces troupeaux au Parc de Bukanga Lonzo.</span>