Dans le cadre de la mobilisation qu’il a entreprise contre la probable coupure de l’internet qui pourrait intervenir la veille de la marche des fidèles catholiques en RDC, Internet Sans Frontière déballe une palette d’outils pouvant permettre aux Congolais d’échanger des informations pendant la censure du grand réseau.
«<i>Les solutions qui permettent de continuer à surfer normalement nécessitent une préparation, la mise en place d’une infrastructure en amont. Il y a néanmoins des moyens qui permettent aux personnes de continuer à interagir entre elles par message sans internet. Notamment avec des applications telles que <strong><a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.opengarden.firechat&a…; qui permet aux individus d’échanger des messages non pas par le réseau internet mais en fonction du réseau Bluetooth de votre téléphone. Donc si vous voulez rester en contact avec vos proches, il suffit de télécharger cette application avant la coupure de l’internet</i> », conseille Julie Owono, directrice exécutive d’Internet Sans Frontière, dans une interview accordée le jeudi 22 février à ACTUALITE.CD.
Cette application a été popularisée en septembre 2014 lors d’une série de manifestations des militants pro-démocrates hongkongais contre le mode d’élection du chef de l’exécutif de Hong Kong imposé par le gouvernement chinois. Les autorités avaient procédé à la coupure de l’internet. Mais, grâce à l’application FireChat, il y avait eu environ 2 millions de sessions, avec douze à vingt mille mobiles connectés en même temps.
«<i>Il y a également d’autres cas de figure tels que la restriction de l’accès aux réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, etc. Dans ce cas-là, il est possible d’utiliser les applications de contournement. Celles qui vous donnent des adresses IP qui ne sont pas de votre pays pour pouvoir avoir accès à des sites qui sont bloqués. Il y a notamment l’application <a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.psiphon3&hl=fr"><…; qui fonctionne sur de mêmes principes dans le but de contourner la censure. Après il y a ce qu’on appelle des VPN. Mais, le problème de ce dernier, c’est qu’il faut faire attention à la politique de confidentialité en utilisant ces VPN. Mais aussi faire attention à la consommation des données en arrière plan</i>», ajoute Julie Owono.
Plus que deux jours pour arriver au 25 février, date à laquelle les fidèles catholiques ont prévu de manifester. L’inquiétude monte d’un cran en rapport avec d’éventuels troubles qui pourraient avoir lieu. Et Internet Sans Frontière dit prévoir «un plan B » si jamais Internet sera tout de même coupé en dépit de ses démarches auprès des autorités congolaises.
<b>Will Cleas Nlemvo</b>