Mbuji-Mayi : Grève des commerçants suite au recouvrement “forcé” des taxes

Les commerçants de la ville de Mbuji-Mayi sont en grève, ce mardi 20 février 2018, pour protester contre ce qu’ils qualifient des tracasseries de la part des taxateurs du gouvernement provincial.

Les commerçants accusent les agents de la Direction Générale des Recettes du Kasaï Oriental (DGRKO), “<em>sans mandat</em>”, d’extorquer les biens, de fermer les boutiques lors de recouvrement “<em>forcé</em>” des taxes. Du coup, toutes les activités socio-économiques sont paralysées au chef-lieu du Kasaï Oriental.

«<i>Les commerçants dénoncent le comportement de Monsieur Muambi Ilunga Kabulekedi, accompagné par un groupe de militants du parti du gouverneur Ngoyi Kasanji qu’on appelle 100% Ngokas, qui extorquent les biens des gens, ferment les boutiques et magasins, torturent les commerçants sous prétexte d’un recouvrement forcé, depuis près de deux semaines. C’est ainsi que les commerçant ont décrété les les 20 et 21, journées ville morte pour manifester leur mécontentement », </i>a déclaré Alidor Kayembe, commerçant au marché Bakwa-Dianga, à Mbuji-Mayi.

Le maire de la ville de Mbuji-Mayi, Louis d’Or Ntumba Tshapota, affirme qu’il s’agit d’une procédure normale de recouvrement des taxes après un moratoire du gouvernement provincial.

<i>« Les gens ne veulent pas payer les taxes, il y a recouvrement forcé. C’est à ce titre que le chef Muambi est entré d’une maison à l’autre pour vérifier ceux qui n’ont pas payé leurs taxes. Il ne tape personne, il ne brutalise personne, il est un agent de l’Etat en mission, il va d’un coin à l’autre pour faire le recouvrement. Il est accompagné d’une équipe de deux ou trois policiers pour sa sécurité. Ce matin, les commerçants de nos deux grands marchés (Simis et Bakwa-Dianga) ont par prudence observé quelques minutes avant d’ouvrir », </i>a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

L’autorité urbaine de Mbuji-Mayi accuse les “<em>commerçants insolvables</em>” d’avoir jeté des tracts dans la ville appelant à observer deux journées ville morte. Selon lui, les activités ont repris normalement en début d’après-midi dans les marchés.

<b>Christine Tshibuyi</b>

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