Répression des marches du CLC : Une commission d’enquête mixte mise en place par la ministre des Droits humains

La ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, a signé un arrêté, le jeudi 1er février 2018, portant création d’une commission mixte chargée d’enquêter sur la violation des droits de l’homme en marge des marches récemment organisées par le Comité Laïc de Coordination (CLC).

La commission d’enquête aura pour attributions, d’après l’arrêté dans son article 4, de collecter les données sur les violations graves des droits de l’homme par l’audition des victimes, témoins et ayant droits, aussi la rédaction des rapports et leurs transmissions aux autorités judiciaires.

L’arrêté ajoute que cette commission est composée des institutions publiques, organismes et organisations de la société civile. «<em>La durée de cette commission, poursuit l’arrêté dans son article 3, est de 10 jours, soit du 1er au 10 février</em> ».

Avant la mise en place de cette commission, la ministre des Droits humains avait reçu en début du mois de janvier dernier une délégation d’ONG de défense des droits de l’homme au sujet de la répression sanglante de la marche des fidèles catholiques, le 31 décembre 2017. A l’issue de cette réunion, les ONG des droits de l’homme avaient convenu d’enquêter ensemble avec les collaborateurs de la ministre des Droits humains.

Les forces de l’ordre et de sécurité sont principalement pointées du doigt par plusieurs de ces organisations dans la répression des manifestations pacifiques au pays.

Dénommée « Commission d’Enquête mixte sur les Évènements du 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018 » (CEM-3121), l'arrêté souligne en son son article 1/2, cette commission sera présidée par la ministre des Droits humains et tient ses assises dans les installations de son ministère.

<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>