Ce mardi 2 janvier 2018, Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains, a échangé à huis clos avec les ONG de défense des droits de l’homme dans son cabinet. Au cœur de la rencontre, la situation préoccupante des droits de l’homme en RDC après la répression, le 31 décembre dernier, contre la marche des fidèles catholiques.
«<em>J’ai écouté leur son de cloche sur la situation des droits de l’homme après la manifestation dernière. Nous avons convenu d’enquêter ensemble avec mes collaborateurs. Et nous allons nous réunir encore plus tard quand on aura suffisamment d’éléments. Au cas où il y a eu de graves violations, les auteurs seront évidemment poursuivis</em> », a brièvement expliqué la ministre de Droits de l’homme.
Un avis que partage la délégation des ONG conduite par Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ). Ce dernier dit détenir des preuves des violations des droits de l’homme commis par les forces de l’ordre et de sécurité pendant la marche organisée par le Comité Laïc de Coordination de l'église catholique.
«Nous sommes disposés d’enquêter ensemble avec le ministère des Droits humains sur les violations qui ont eu lieu pendant la marche du 31 décembre dernier. Nous avons des preuves des cas des violations. Et nous avons dit à la ministre que l’enquête devra être indépendante, c’est-à-dire que les suspects ne doivent pas faire partie de l’équipe d’enquête », a martelé Georges Kapiamba.
Selon Marie-Ange Mushobekwa, elle aurait souhaité entendre également les organisateurs de la marche du 31 décembre. Le Comité Laïc de Coordination de l'église catholique n’a pas répondu à l’invitation de la ministre.