L’armée ougandaise (Uganda People's Defence Force, UPDF) justifie son attaque contre l’Allied Democratic Forces (ADF) à Beni (Nord-Kivu), par la volonté des autorités congolaises exprimée pour organiser une opération conjointe contre cette rébellion.
<i>« Récemment, les autorités de la RDC ont proposé que les deux pays planifient et mènent des opérations conjointes limitées contre cette menace terroriste grandissante. Nos responsables respectifs au niveau de commandement supérieur dans l'armée et les services de renseignement se sont mis au travail pour relever les détails de cette opération et les ont partagés avec les plus hautes autorités des pays »,</i> dit le communiqué publié ce vendredi 22 décembre 2017 par l’armée ougandaise.
Les autorités ougandaises affirment que l’ADF a récemment planifié de mener des attaques contre l’Ouganda.
<i>« Récemment, il y a eu de plus en plus de signaux d'activités hostiles prévues contre l'Ouganda. Ce qui a nécessité le renforcement de la sécurité le long de la frontière. Le président Yoweri Museveni a engagé le président Joseph Kabila et d'autres dirigeants de la région à propos de la menace persistante des ADF non seulement pour la RDC mais aussi pour l'Ouganda et la nécessité de trouver une solution. Ces consultations ont été menées à travers les mécanismes régionaux tels que la conférence internationale sur les Grands lacs »,</i> ajoute le communiqué.
L’attaque « préventive » de l’UPDF contre les ADF a eu lieu ce vendredi. L’Ouganda a usé des frappes aériennes sans engager les troupes au sol, d’après les sources militaires ougandaises. Le bilan de l’attaque qui a eu lieu ce vendredi, sa durée ainsi que la suite des opérations ne sont pas connus.
Les rebelles ougandais sont notamment accusés d’avoir mené l’attaque ayant causé la mort des 14 casques bleus à Semuliki, dans le Nord-Kivu, le 7 décembre 2017.
<b>Patrick MAKI</b>