La Société Congolaise des Transports et de Ports (ex-Onatra) compte à ce jour plus de 20.900 agents dont l’âge moyen est de 53 ans. C’est ce qui est contenu dans un rapport administratif datant du 31 Aout 2017 dont ACTUALITE.CD s’est procuré une copie.
Selon ce rapport, seuls 7.831 agents sont actifs, c’est-à-dire travaillent au quotidien pour le compte de l’entreprise et plus de 12.000 retraités qui bénéficient d’une pension conventionnelle appelé rente. A cela, il faut ajouter 983 agents en attente de paiement de décompte final et qui sont rémunérés régulièrement comme des agents actifs.
Le rapport démontre aussi le déséquilibre qui existe sur le plan structurel, principalement en ce qui concerne la main d’œuvre. A ce sujet on note 1 agent actif pour 1, 68 agents passifs, mais aussi 1 agent d’exécution pour 10,4 agents de commandement. Ce qui signifie que 10 cadres commandent en moyenne une seule personne.
La dette sociale de la SCTP est élevé à plus de 62, 5 millions USD. Cette dette, comme le montre le rapport, s’articule sur cinq points. Les salaires non payés étaient estimés à 27,19 millions USD, soit 20,795 millions pour les agents actifs et les pensionnés en attente et 6,395 millions pour les pensionnés rentiers.
La dette sociale liée aux arriérés échus de la fiscalité et parafiscalité au 31 août 2017, est, elle, estimée à plus de 12, 5 millions USD. La SCTP doit plus 20,978 millions USD de décomptes finals à ses agents.
« <i>Parmi les éléments les plus important de la dette sociale, nous avons la rente/SCTP calculée sur base de la dernière rémunération d’activité de l’Agent et payée soit en allocation d’activité de l’agent, et paye soit en allocation unique de retraite, soit comme pension viagère. La particularité de cette dernière réside dans le fait qu’elle n’est pas couverte par un fond de contrepartie, à l’instar de la pension INSS, payée sur base des cotisations des travailleurs. L’entreprise est donc obligée de payer mensuellement des personnes qui n’ont pas participé à la production </i>», indique le rapport.
Pour faire face à cette situation, la SCTP propose une démarche en deux temps. D’abord la mise en place d’un plan d’urgence de sortie de crise sur une période de 12 à 18 mois et la mise en œuvre d’un plan stratégique sur une période de 5 ans.
Le nouveau comité de gestion piloté Daniel Mukoko Samba comme Directeur général et Mme Vicky Katumwa comme PCA a été mis en place le 13 juillet dernier. Ce comité se fixe l’objectif, selon ce rapport, de relancer le trafic ferroviaire et fluvial, mais surtout de rétablir la confiance des agents et des clients.
<strong>Willy Akonda Lomanga/ Desk Eco</strong>