La MONUSCO considère que le procès de Kavumu est une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité des violences sexuelles en RDC.
<em>« J’exhorte les autorités congolaises à poursuivre leurs efforts afin que tous les auteurs de violations des droits de l’homme, du droit international humanitaire et d’autres crimes graves soient traduits devant les juridictions compétentes, indépendamment de leur statut »,</em> a déclaré Maman Sidikou, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Chef de la MONUSCO.
Pour rappel, la Cour militaire du Sud-Kivu a condamné, le mercredi 13 décembre 2017, à perpétuité Frédéric Batumike Rugimbanja, député provincial et chef milicien pour «crimes contre l’humanité par viol». Arrêté le 21 juin 2016 par la justice militaire, Batumike a été inculpé pour avoir entretenu une milice qui avait attaqué des positions des FARDC et avait violé au moins 46 victimes entre 2013 et 2016, des fillettes de moins de 10 ans.
<em>« Bien qu’elle soit susceptible d’appel, cette décision est un signe encourageant pour les nombreuses victimes de violences sexuelles et autres violations graves des droits de l’homme, dont les auteurs restent souvent impunis. Avec les partenaires de la justice congolaise dont l’équipe d’experts des Nations Unies sur l’Etat de droit et les violences sexuelles en période de conflit, la MONUSCO, avec ses partenaires de la justice au plan national et international s’est engagée, depuis 2014, pour l’ouverture d’enquêtes, la protection des victimes et des témoins ainsi que l’appui logistique et sécuritaire ayant permis aux autorités judiciaires congolaises de mener les investigations et organiser un procès équitable dans la cité de Kavumu </em>», a affirmé la MONUSCO dans un communiqué.