Le gouvernement belge a donné à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), en RDC, environ 10 millions de dollars américains pour améliorer les conditions de vie et la sécurité alimentaire et nutritionnelle de près de 18 000 ménages, soit plus de 111 000 personnes, dans l’espace Kasaïen.
La FAO et le PAM ont ainsi développé une stratégie d’intervention conjointe afin de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de ces 18 000 familles dans les provinces du Kasaï et du Kasaï Central, auparavant grandes productrices de maïs.
<em>« Cette réponse conjointe adopte une double approche intégrée visant les mêmes ménages. A travers des distributions de vivres et de suppléments nutritionnels, le PAM fournit une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence qui permettra aux familles de s’alimenter immédiatement. En complément de cette aide alimentaire, la FAO appuie la relance agricole grâce à des distributions de semences et d’outils aratoires, accompagnées de formations en techniques agricoles. En trois à quatre mois, la combinaison de l’aide alimentaire et agricole devrait permettre aux familles à la fois un accès durable à l’alimentation et la possibilité de dégager des revenus. Elles auront ainsi la possibilité soit de s’intégrer dans la communauté d’accueil, soit de retourner dans leurs villages après l’accalmie. C’est en ce sens que l’agriculture joue un rôle clé dans la cohésion sociale »,</em> disent les deux agences dans un communiqué conjoint.
Le document explique que pendant trois mois, le PAM distribuera à 31 000 personnes un panier alimentaire composé de farine de maïs fortifiée, de légumineuses, d’huile végétale fortifiée et de sel iodé. A partir de janvier 2018, le PAM fera une partie de ses distributions sous forme de cash à l’attention de 50 000 personnes.
<em>« Sachant que le taux de malnutrition aigüe globale est au-dessus de 10 pour cent dans la région du Kasaï et qu’il y a un fort risque de détérioration sans une réponse solide, une approche combinant la prévention et le traitement de la malnutrition aigüe modérée (MAM) sera mise en œuvre. Ainsi, près de 30 600 enfants de 6 à 59 mois atteints de MAM, les femmes et les filles enceintes et allaitantes seront traités pendant trois mois à travers le Programme d’alimentation supplémentaire ciblée dans les centres de santé, en accord avec les protocoles nationaux »,</em> ajoute le communiqué.
La FAO, de son côté, fournira aux 6 700 ménages de déplacés et retournés assistés par le PAM, des kits maraîchers composés d’une houe, d’un râteau, d’une bêche, d’un arrosoir et de 40 g de semences de légumes et de fruits ce qui permettra à chaque famille de produire environ 80 kg de nourriture. Cela représente environ 400 repas pour chaque ménage sur une période de deux mois. Les ménages bénéficiaires pourront également vendre l’excédent de leur production afin de se procurer d’autres aliments.
Par ailleurs, la FAO distribuera à 3 500 ménages issus des communautés d’accueil des kits vivriers (deux houes, 10 kg de légumineuses et 15 kg de céréales), qui leur garantira un apport en glucides, fibres et vitamines. 1 300 familles d’accueil supplémentaires recevront 20 tonnes de semences de légumineuses, 52 tonnes de céréales et 325 tonnes de patate douce. Ainsi, ils pourront constituer un stock alimentaire qui permettra de réduire la pression sur les faibles disponibilités alimentaires dans la région.