La section Protection de l’enfant de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), à Tshikapa, affirme avoir reçu une alerte, le 5 décembre, sur la possible prise d’otages d’enfants.
<em>« Un élément de Bana Mura se faisant passer pour un pasteur aurait kidnappé 60 enfants (35 garçons, 25 filles), tous anciennement otages de la milice Bana Mura. Le supposé pasteur échangerait la libération de ces enfants contre des rançons. La section et ses partenaires sont en train de recueillir les informations nécessaires auprès des familles et des enfants libérés pour documenter le cas, et initier des actions de plaidoyer et de protection nécessaires, pouvant aboutir à la libération des enfants toujours pris en otage », </em>a dit la MONUSCO au cours de sa conférence de presse hebdomadaire ce mercredi 13 décembre 2017.
L’ONU avait accusé, en juin dernier, et dénoncé la création et l’armement de la milice dénommée “Bana Mura pour les forces de sécurité et de défense dans les Kasaï. Dans son discours d’ouverture de la 35ème session du Conseil, Zeid Ra’ad Al Hussein, haut-commissaire aux droits de l’homme, avait indiqué qu’une équipe d’enquêteurs envoyée dans la région du Kasaï avait fait état des femmes et enfants tués et des villages détruits par ladite milice.
«<em>Je suis consterné par la création et l’armement d’une milice, le Bana Mura – prétendument pour soutenir les autorités dans la lutte contre le Kamuina Nsapu, mais qui a mené des attaques horribles contre des civils des groupes ethniques Luba et Lulua. Les réfugiés de plusieurs villages du territoire de Kamonya ont indiqué que les Bana Mura ont tué, mutilé des centaines de villageois et détruit des villages entiers au cours des deux derniers mois. Mon équipe a vu des enfants aussi jeunes que deux dont les membres avaient été coupés ; beaucoup de bébés ont eu des plaies à la machette et de graves brûlures. Un bébé de deux mois vu par mon équipe avait été touché par deux balles, quatre heures après la naissance ; La mère a également été blessée. Au moins deux femmes enceintes ont été coupées en tranches et leurs fœtus mutilés</em>», avait dit M. Hussein.
Illustration/Image d'archives / AFP PHOTO / JOHN WESSELS