Message de la présidente de l'UPJ Francine Muyumba à l'occasion de la Journée Africaine de la Jeunesse (Communiqué)

Très chers jeunes Africains,

L’année 2017 a été dédiée par l’Union Africaine à la jeunesse africaine en adoptant le thème « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse »
Au nom de la jeunesse Africaine et à mon nom propre, je tiens sincèrement à remercier leurs Excellences les chefs d’État et de gouvernements africains d’avoir dédié aux jeunes cette année 2017 et surtout pour la désignation du Champion du thème SEM.

Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad dont le soutien est sans faille à la jeunesse, a abouti à des réalisations concrètes, notamment la création du Fonds Africain pour le Développement de la jeunesse, avec 1% du budget global de l’Union Africaine comme montant de départ.

Nous félicitons les États africains qui ont créé au niveau national le Fonds pour le Développement de la jeunesse. Nous lançons un appel à ceux qui ne l’ont pas encore fait de le faire afin de promouvoir l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes pour endiguer le mouvement de migration clandestine vers l’Europe.

Que le gouvernement de la République Démocratique du Congo trouve à travers ce message, notre profonde gratitude pour son accompagnement combien inlassable.
Nous demandons à la Commission de l’Union africaine en collaboration avec l’Union Panafricaine de la jeunesse et le Champion du thème 2017 de l’Union Africaine à accélérer le processus d’opérationnalisation de ce fonds afin qu’au Sommet de janvier 2018 ce fonds soit effectif tel que recommandé par le Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de juillet 2017.

Toute l’année 2017, nous avons sillonné l’Afrique pour des rencontres diplomatiques de haut niveau qui ont abouti à l’engagement des Chefs d’État à investir dans la jeunesse, à l’organisation du Forum Panafricain de la Jeunesse à N’Djamena, du Sommet des jeunes Afrique-Europe à Abidjan, du Festival Mondial des jeunes et des étudiants en Russie et bien d’autres, dont les effets seront déterminants pour la jeunesse africaine.

Nous interpellons la Commission de l’Union Africaine à accélérer toute initiative visant le développement de la jeunesse en impliquant véritablement les représentants légitimes des jeunes du continent.

Nous appelons la commission de l’Union Africaine et la Commission de l’Union européenne à renforcer la coopération entre les jeunes africains et européens en impliquant les leaders des jeunes de nos deux continents, l’Union panafricaine de la jeunesse et le Forum des Jeunes européens dans toute initiative concernant la jeunesse. En cette période où l’Afrique se prépare pour accueillir l’Europe à Abidjan à la fin de ce mois avec un thème sur la jeunesse.

Nous remercions le Forum européen des jeunes pour leur franche collaboration et considération qui nous ont conduits à la réussite du 4e Sommet des jeunes Africains et Européens tenu récemment à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Ce sommet a donné l’espoir aux deux générations des jeunes africains et européens prêtes à faire les choses autrement et à avoir des rapports francs et gagnant-gagnant sans être basés sur l’hypocrisie de la coopération Afrique-Europe.
L’Afrique doit gagner tout comme l’Europe, car aucun de ces deux continents n’est sous tutelle de l’autre.

L’Afrique est un continent et non un État. Nous sommes un grand peuple qui mérite sa place.

Nous dénonçons l'inefficacité et le manque d’équité dans le chef de la division de la jeunesse au sein de la Commission de l’Union Africaine.

C’est pourquoi nous lançons un appel au président de la Commission de l’Union Africaine afin que cette division soit réellement au service de la jeunesse africaine conformément aux textes légaux de l’UA en privilégiant les droits des États en attendant la création d’une direction en charge de la jeunesse au sein de la commission de l’UA tel que recommandé par le projet de réforme de l’UA.

Nous condamnons toute ingérence extérieure et dicta visant à déstabiliser les États africains sous prétexte de la démocratie et les droits de l’homme et surtout pour le changement des régimes qui profite aux commanditaires plutôt qu’au peuple africain.

Nous renouvelons notre engagement à promouvoir le panafricanisme et le patriotisme des jeunes africains.

Nous encourageons les États Africains à mettre en place des mesures idoines pouvant contrôler les financements des mouvements des jeunes par les organisations internationales car ces mouvements sont devenus une source de déstabilisation du continent.
Nous interpelons la jeunesse africaine de faire preuve de patriotisme pour défendre nos États.

Les jeunes Africains deviennent de plus en plus conscients d’une nouvelle forme de colonialisme qui menace la stabilité du continent par les donneurs des leçons.
Nous restons aux côtés de la jeunesse africaine pour défendre ses intérêts mais tout en sachant que nous ne nous représentons pas mais nous représentons ceux vis-à-vis de qui nous sommes redevables.

Le chômage est l’ennemi principal de la jeunesse Africaine que les États africains doivent absolument combattre en investissant dans la jeunesse.

Nous félicitons la Russie à travers SEM le président Vladimir Poutine pour l’organisation du dix-neuvième Festival Mondial des jeunes et étudiants, qui a réuni un plus grand nombre des pays africains sans discrimination, contrairement aux autres manifestations sélectives des jeunes qui s’organisent à travers le monde.

Nous apprécions le renforcement des relations entre les jeunes Africains et Russes, des relations basées sur le respect mutuel.

Nous réitérons notre appel à la réforme des Nations-Unies et à l’intégration permanente de l’Afrique au Conseil de paix et de sécurité de l’ONU.

Nous condamnons les manipulations politiciennes des jeunes qui les poussent à mener des actions de violence et terrorisme dans plusieurs pays Africains, notamment au Sud-Soudan, au Kenya, en Centrafrique, en Somalie, en République Démocratique du Congo, au Burundi, au Mali pour ne citer que ceux-là et mettons en garde leurs commanditaires.

Nous appelons les jeunes Africains au boycotte de tout programme de gouvernement de leur pays n’ayant pas des projets concrets en leur faveur.

Nous lançons un appel aux Parlements africains de ne adopter aucun budget qui ne tient pas compte des investissements dans la jeunesse.

Nous saurions gré aux gouvernements africains d’accompagner les Conseils Nationaux de la jeunesse dans les États Africains afin de leurs permettre de jouer pleinement leurs rôles tel que stipulé dans la Charte Africaine de la Jeunesse.

Les jeunes sont un atout pour la compétitivité de l’Afrique. En préparant les jeunes à leur avenir, l’Afrique prépare son devenir.

Nous ne saurions terminer notre allocution sans remercier SEM Alpha Condé Président de la République de Guinée et Président en exercice de l’Union Africaine pour son implication dans la réalisation du thème 2017 de l’Union Africaine axé sur la jeunesse et qui a abouti à plusieurs résultats.

Nous exprimons le vœu de voir son successeur continuer dans la même lancée.

Que vive la Jeunesse africaine;

Que vive l’Afrique;

Nous vous remercions

Fait à Matadi, le 01 novembre 2017

<strong>Francine Muyumba, Présidente de l'UPJ</strong>