Le directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial (PAM) a prévenu ce lundi 30 Octobre que quelque 600 mille enfants risquent de mourir de faim dans la région du Kasaï si « rien n’est fait rapidement ».
« Nous avons besoin d'une assistance humanitaire urgente afin de soutenir les déplacés qui vivent dans les brousses sinon, il y aura 600.000 morts dans six mois si on n’agit pas en urgence, les gens vivent dans des conditions très pénibles » a déclaré au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, M. David Beasley directeur exécutif du programme alimentaire mondial (PAM).
L’agence Onusienne qui a besoin de 135.000.000 $ pour 8 mois d’intervention humanitaire dans les provinces du Kasaï, n’a reçu des bailleurs qu’1 % de ce montant, s'est-il alarmé.
M. Beasley a souligné que les donateurs conditionnent le financement par le « retour au calme » dans l'espace Kasaien qui a été ravagé par les violences meurtrières impliquant les miliciens Kamwina Nsapu et les forces de sécurité congolaises.
Ces violences ont fait au moins 5 000 morts selon l’ONU, alors que le gouvernement qui a dernièrement annoncé le retour de la paix dans cette région parle de 1 300 morts.
Pendant son séjour, le chef du PAM a visité les villes de Tshikapa et Kananga le week-end dernier où il a rencontré les gouverneurs des deux provinces du Kasaï et Kasaï-Central.
Le responsable a également rencontré à Kinshasa, le président Joseph Kabila et le premier ministre Bruno Tshibala.
En RDC, quelque 7.7 millions de personnes sont menacées de famine, annonçait en Aout dernier l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui s’inquiétait du « seuil » de l’insécurité alimentaire « en hausse » dans le pays.
Christine Tshibuyi