Au moins 8,5 millions de personnes – dont 5,5 millions d’enfants – ont besoin d’une aide humanitaire, soit une hausse de 16 % par rapport à janvier 2017, rapporte António Guterres, secrétaire général de l’ONU, dans un rapport publié ce mercredi 11 octobre 2017.
<i>« Les déplacés sont désormais au nombre de 3,8 millions et près de 621 700 nationaux congolais ont trouvé refuge dans des pays de la sous-région. En outre, la République démocratique du Congo compte actuellement aux alentours de 541 400 réfugiés venus des pays voisins. Environ 7,7 millions de personnes sont en situation d’extrême famine, soit 30 % de plus qu’en 2016, et 43 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique », </i>dit-il.
Il a ajouté que l’espace Kasaïen compte quelque 2,8 millions de personnes sont dans une insécurité alimentaire critique, ce qui signifie que la proportion a augmenté de 600 % entre juin 2016 et juin 2017.
<i>« Plus de 1,5 million d’enfants de la région du Kasaï risquent toujours de connaître des violences, d’être déplacés ou de ne plus avoir accès à la santé et à l’éducation. La perspective de maladies d’origine hydrique durant la prochaine saison des pluies reste une grave menace pour la population déplacée »,</i> a-t-il noté.
António Guterres constate aussi qu’au 25 août, le total des fonds reçus pour l’intervention au Kasaï se montait à 23,7 millions de dollars, soit 37 % des 64,5 millions demandés dans le cadre de l’appel éclair lancé pour faire face à la situation d’urgence complexe qui a cours dans la région.
En septembre, le niveau du financement de l’action humanitaire en RDC demeurait à 27 % des 812,6 millions requis pour 2017.
<i>« La crise humanitaire en République démocratique du Congo, en particulier dans la région du Kasaï, est extrêmement préoccupante. J’invite les donateurs à fournir un complément de financement humanitaire pour l’appel éclair en faveur du Kasaï et pour l’ensemble des interventions humanitaires menées dans le pays. J’exhorte le Gouvernement, dans l’exercice de ses responsabilités, à tout faire pour alléger les souffrances de la population, dont les conditions de vie continuent de se détériorer sous l’effet du ralentissement économique »,</i> a-t-il plaidé.