Kasaï : “Les experts internationaux travailleront de manière indépendante” - (ONU)

Les experts des Nations-Unies nommés en juin dernier par le Haut-Commissaire aux droits de l’homme pour enquêter conjointement avec les experts congolais sur les violences dans la région du Kasaï travailleront de “manière indépendante”.

La directrice de la Division de la coopération technique et des opérations de terrain du Haut-Commissariat aux droits de l’homme l’a indiqué ce vendredi 25 août 2017, à Goma.

<i>“Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a mandaté d’experts internationaux pour déterminer les circonstances concernant les violations récentes des droits de l’homme dans les Kasaï. L’équipe devrait arriver en RDC dans les prochaines semaines, et son secrétariat sera basé à Kananga. L’équipe travaillera de manière indépendante, conformément aux normes et aux pratiques internationales, pour enquêter sur les allégations de graves violations et abus par les milices et les forces de sécurité de l’État”</i>, a dit Georgette Gagnon au cours d’une visioconférence avec les journalistes de Goma et de Kinshasa.

En juin dernier, le Haut-Commissaire Reid Hussein a nommé Bacre Ndiaye (Sénégal), Luc Côté (Canada) et Fatimata M’Baye (Mauritanie) en qualité d’experts internationaux sur la situation dans les Kasaï.

Cette équipe qui arrive en RDC en septembre prochain aura comme tâches <i>“de réunir et de conserver des informations, d’établir les faits et les circonstances, conformément aux normes internationales, et à la pratique, et, tout en assurant la protection de toutes les personnes qui coopèrent avec l’équipe, en coopération avec le gouvernement de la RDC, notamment en facilitant les visites et l’accès au pays, aux sites et aux personnes, concernant des violations présumées des droits de l’homme et des violations du droit international humanitaire dans les régions du Kasaï, de communiquer aux autorités judiciaires de la RDC les conclusions de cette enquête afin d’établir la vérité et de faire en sorte que les auteurs des crimes odieux soient tous traduits devant les autorités judiciaires de la RDC”</i>.

<b>Patrick Maki</b>