En séjour en RDC, Georgette Gagnon, directrice de la Division de la coopération technique et des opérations de terrain du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, affirme avoir entendu des témoignages directs des victimes des violences armées aux Kasaï. Elle indique que les autorités n’ont rendu aucune réparation aux victimes.
<i>“J’ai entendu des témoignages directs des victimes, décrivant le meurtre des membres de leurs familles ou de leurs voisins, le pillage de leurs biens, leurs déplacements forcés ainsi que l’extorsion dont elles sont régulièrement l’objet par les forces de défense et de sécurité. Ces femmes, hommes et enfants n’ont toujours pas reçu de réparation, et la justice tant civile que militaire n’a pas été rendue”</i>, indique Georgette Gagnon.
L’envoyée du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme exige à la justice congolaise de sanctionner sans distinction, les auteurs de violations des droits de l’homme dans l’espace Kasaï.
<i>“Nous demandons aux autorités nationales de veiller à ce que les auteurs de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire soient tenus responsables, indépendamment de leur rang ou affiliation”</i>.
Georgette Gagnon promet de transmettre le rapport de sa tournée en RDC au cours de la réunion du Conseil de sécurité.
Une session ordinaire des droits de l’homme sur la RDC se tiendra le 26 septembre prochain à Genève.
<b>Patrick Maki</b>