La Monusco s’alarme sur les cas d’environ 5 000 enfants, séparés de leurs familles, qui courent le risque d’être recrutés par des milices et d’être victimes de violences ou d’abus dans l’espace kasaïen. La mission onusienne rapporte également de nouvelles vagues de recrutement d’enfants par la milice Kamwina Nsapu « <em>dans certains groupements des environs de Kananga et Tshimbulu</em> ».
<i>« Il y a des raisons de penser que ces nouveaux recrutements font suite à la réunion de plusieurs leaders du groupe insurrectionnel, tenue le 5 août 2017 à Sabanga, 55 km au nord de Tshimbulu, territoire de Dibaya, Kasaï Central. La Section Protection de l’Enfant s’emploie à faire la vérification de ces assertions»</i>, précise la Monusco au cours de sa conférence de presse de ce mercredi 23 août 2017.
La même source signale qu’au moins 100 enfants ont été tués, de janvier à mars 2017, et plus de 500 utilisés comme combattants ou boucliers humains par des milices.
Dans le Kasaï Central, la Section Protection de l’Enfant de la Monusco dit également avoir eu connaissance de violences survenues dans le courant de mai à juin 2017, causant la mort de plusieurs enfants associés à la milice Kamwina Nsapu.
La crise sécuritaire et humanitaire dans cette partie de la RDC a fait déplacer au moins 1,4 million de personnes dont 850 000 enfants, rapportent des sources onusiennes.