Près de 7,7 millions de personnes sont confrontées à des souffrances extrêmes liées à la faim face à la hausse des actes de violences et des déplacements de population, soit 30 pour cent de plus que l'année dernière, rapporte l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). En d'autres termes, plus d'une personne sur dix vivant en zone rurale souffre de la faim.
«<em>Les souffrances liées à la faim sont en hausse en raison de l'escalade des conflits, de sa persistance dans le temps et des déplacements de population dans le centre et l'est de la RDC, principalement dans les régions du Kasaï et du Tanganyika, où les actes de violences se sont généralisés</em>», ajoutent les deux organisations.
Selon le rapport, la situation humanitaire s'est de nouveau détériorée suite aux invasions de chenilles légionnaires et aux épidémies de choléra et de rougeole.
«<em>Dans les régions touchées par les conflits, les agriculteurs ont vu leurs villages et terrains se faire piller. Ils n'ont pas pu planter lors des deux dernières campagnes et les marchés alimentaires ont du mal à combler leurs besoins alimentaires. Les conflits et les invasions de chenilles légionnaires, qui ont détruit plus d'un quart des cultures du territoire national, ont eu un effet catastrophique pour les communautés rurales. La situation est appelée à s'empirer si une aide urgente n'est pas apportée en temps opportun</em>», a déclaré M. Alexis Bonte, Représentant par intérim de la FAO en RDC.