RDC : La plupart des 42 fosses communes auraient été creusées par des éléments des FARDC (ONU)

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC affirme avoir documenté un total de 2.068 violations et atteintes aux droits de l’homme dans les provinces congolaises affectées par les conflits, soit une augmentation notable par rapport aux 1.927 cas documentés au cours du semestre précédent.

Dans les trois provinces du Kasaï, l’ONU évoque une répression brutale et disproportionnée contre la milice de Kamuina Nsapu.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Au total, au moins 428 personnes, dont 17 femmes et 140 enfants, ont été tuées par des militaires des FARDC, et au moins 37 personnes, dont trois femmes, par des miliciens de Kamuina Nsapu. Le BCNUDH estime que les pertes humaines dans les provinces du Kasaï pendant cette période sont en réalité beaucoup plus élevées. A la date du 30 juin 2017, le BCNUDH avait identifié un total de 42 fosses communes dans ces trois provinces, qui auraient pour la plupart été creusées par des éléments des FARDC suite à des affrontements avec de présumés miliciens, »</em> dit le BCNUDH dans son rapport publié ce mardi 25 juillet 2017.</blockquote>
Selon Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme les FARDC auraient commis plusieurs violations des droits de l’homme contre les pygmées dans le Tanganyika.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Le BCNUDH continue d’être préoccupé par la hausse du nombre de violences sexuelles liées au conflit (210 victimes au cours du premier semestre 2017). La majorité de ces violences a été perpétrée par des groupes et milices armés, notamment par des milices Twa et Luba dans le cadre du conflit interethnique dans la province du Tanganyika. Outre ces nombreux cas de viols, ce conflit a été à l’origine de graves atteintes aux droits de l’homme, causant la mort d’au moins 58 personnes entre janvier et juin 2017. Les militaires des FARDC ont pris une part active dans ce conflit en soutenant les éléments Luba et ont commis plusieurs violations contre des civils Twa, »</em> rapporte l’ONU.</blockquote>
Dans les provinces affectées par les conflits, les FARDC sont pointées du doigt.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Les militaires des FARDC ont commis le plus grand nombre de violations dans ces provinces (468 violations, principalement au Kasaï Central et au Nord-Kivu). Parmi les groupes armés, les combattants des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) ont, à l’instar du semestre précédent, commis le plus d’atteintes aux droits de l’homme entre janvier et juin 2017 (239 violations, toutes perpétrées dans le territoire d’Irumu, en Ituri). L’intensification du conflit interethnique entre communautés Nande et Hutu, ainsi que l’apparition de divers groupes Maï-Maï, ont également contribué à la détérioration de la situation des droits de l'homme dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, »</em> dit le BCNUDH dans son rapport publié ce mardi 25 juillet 2017.</blockquote>