<span style="font-weight: 400;">La situation humanitaire dans le centre de la RDC reste préoccupante. 2,6 millions de personnes sont désormais touchées. </span><span style="font-weight: 400;">Plus de 1,3 million de personnes sont actuellement déplacées dans la région gonflant à 3,7 millions le nombre de déplacées internes dans tout le pays. </span><span style="font-weight: 400;">Désormais, cette crise touche huit provinces. Le Kasaï, le Kasaï occidental, le Kasaï oriental sont les plus affectés. Tshikapa et ses environs restent l’épicentre de la crise. C’est d’ailleurs, dans cette région que sont concentrés la soixantaine d’acteurs humanitaires recensés à ce jour. Médecins sans frontières (MSF), par exemple, a prodigué des soins de routine et d’urgence gratuits à 4200 patients, dans et aux alentours de Kananga (Kasaï-Central) ainsi qu’à Tshikapa. Les provinces du Sankuru, de Lomami, du Haut-Lomami et du Kwilu, qui reçoivent des centaines de milliers des déplacés, sont également déstabilisées par cette crise.</span>
<span style="font-weight: 400;">Sur le terrain, la situation est loin de s’améliorer. Les violences sont toujours quasi-quotidiennes, de même que les déplacements massifs des populations.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">« La situation reste inquiétante. On ne peut pas encore parler d’amélioration aussi longtemps que des milliers des personnes sont déplacées et que des personnes sont victimes des violences de façon quotidienne. Le Kasaï va demeurer pendant plusieurs semaines, plusieurs mois une préoccupation majeure jusqu’à ce qu’on constate que les choses prennent une tournure plus positive»,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a dit à ACTUALITE.CD Yvon Idoumou, porte-parole du</span><span style="font-weight: 400;"> Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies </span><span style="font-weight: 400;">(OCHA) en RDC.</span></blockquote>
<b>Quid du financement de l’action humanitaire ?</b>
<span style="font-weight: 400;">Il y a deux mois, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) avait évalué à 64,5 millions de dollars américains les besoins pour répondre à la crise. Aujourd’hui, seul 10% de ce montant a été mobilisé. Ces fonds sont venus principalement du Fonds humanitaire basé en RDC et du Fonds d’urgence (à New-York).</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">«Aujourd’hui, tous les acteurs humanitaires se dirigent vers les mêmes bailleurs. Ces derniers n’ont peut-être pas des poches élastiques. Ils doivent aussi répondre à d’autres crises en RCA, au Soudan du Sud, au Yemen, en Syrie, à l’Irak, en Afghanistan. C’est aussi de notre devoir de mieux positionner cette crise pour que nos partenaires se rendent compte que la crise en RDC est l’une des plus aigües au monde», </span></i><span style="font-weight: 400;">a dit à ACTUALITE.CD Yvon Idoumou.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Pour sa part, la Commission européenne a annoncé ce mercredi 5 juillet une nouvelle aide humanitaire de 5 millions d'euros en faveur de nombreuses personnes qui ont un besoin urgent d'aide.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">«Le montant mis à disposition aujourd'hui aidera, pour la toute première fois dans cette région, nos partenaires humanitaires à répondre aux besoins les plus urgents des personnes touchées par le conflit. Cela étant, seuls le dépôt des armes et le rétablissement de la paix permettront, en définitive, à tous ceux qui sont victimes de ce conflit de rentrer chez eux et de reconstruire leur vie»,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a déclaré le commissaire européen chargé de l'aide humanitaire et de la gestion des crises, M. Christos Stylianides.</span>
</blockquote>
<strong>Comment s’organise la réponse ?</strong>
<span style="font-weight: 400;">Une soixantaine d’acteurs sont présents. C’est principalement dans les trois Kasaï. La plus grande concentration se trouve à Tshikapa et dans ses environs. Sur le terrain, l’aide s’organise à travers OCHA. Historiquement présent dans l’Est du pays, </span><span style="font-weight: 400;">le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies </span><span style="font-weight: 400;">se positionne actuellement dans le centre. Des équipes ont été déployées à Mbuji-Mayi, à Kananga, à Tshikapa pour coordonner la réponse.</span>
<b>Quels sont les besoins ?</b>
<span style="font-weight: 400;">Le premier besoin demeure l’accès à la nourriture, à l’eau et aux médicaments. Dans la plupart de cas, les personnes déplacées n’ont rien quand elles quittent chez elles.</span>
<span style="font-weight: 400;">Par-delà tout, le besoin primordial est la paix.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">«Aujourd’hui, le besoin prioritaire, c’est la paix. C’est ce qui ressort des témoignages des populations sur place»,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a conclu Yvon Idoumou.</span>
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<strong>Patient LIGODI</strong>
Photo: © Sven Torfinn, EU/ECHO, International Rescue Committee UK, Panos Pictures