RDC : 4 morts causés par le Choléra à Kimpese, MSF renforce sa présence

Depuis mars 2017, MSF a pris en charge et soigné environ 1 150 cas de choléra à Kimpese (Kongo-Central). Une première intervention pour contenir la diffusion épidémique du choléra dans le Kongo Central avait été lancée par l’équipe MSF au mois de mars dernier, dans la ville de Matadi et ensuite à Kimpese.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« À cause de la recrudescence de l’épidémie, qui à la fin de mai a touché un pic de 260 cas notifiés en une semaine, l’équipe d’urgence MSF a dû déclencher une deuxième phase de réponse à l’épidémie. L’intervention prévoit l’expansion du  Centre de Traitement du Choléra à l’Hôpital Général de Référence de Kimpese : la structure, qui  avait une capacité initiale de 20 lits pour accueillir les patients, a été dotée de  40 lits de plus. Et, en cas de nécessité, le centre de traitement MSF peut garantir l’hospitalisation jusqu’à 70 patients.  En outre, MSF appuie quatre postes de santé (à Kilueka, Sebko, Lukala et Kiasungwa) pour assurer la prise en charge des patients sur place et grâce au service de clinique mobile, l’équipe MSF fournit le transport et la référence des cas les plus graves au centre de traitement à Kimpese. Depuis mars dernier, MSF a pris en charge et soigné plus de 1.050 cas de choléra, dans la zone de Kimpese »,</em> écrit l’ONG dans un communiqué signé ce lundi 12 juin 2017.</blockquote>
Au total, cette épidémie a déjà causé la mort de quatre personnes à Kimpese. Des cas qui n’étaient pas arrivés dans les structures MSF.

L’équipe du Pool d’Urgence Congo (PUC) de MSF est à Kimpese est composé de vingt-trois staffs MSF, à savoir médecins, infirmiers, logisticiens, experts d’eau, hygiène et assainissement et promoteurs de la santé, sont actuellement déployés  à Kimpese pour assurer la prise en charge de patients affectés par le choléra et mettre en place toutes le procédures nécessaires pour contenir la propagation de la maladie.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Quand on est arrivé à l’Hôpital Général de Réference de Kimpese, on s’est trouvé devant des conditions de prise en charge des cas de choléra inadéquates : les patients étaient tous dans la même salle, il n’y avait pas de lits appropriés, la structure hospitalière et la Zone de Santé n’avaient pas les moyens suffisants pour répondre à l’épidémie » raconte Cécile Kayiba Mutombo, Responsable de l’intervention MSF. «On a concentré les activités sur trois volets fondamentales d’intervention pour répondre efficacement à l’épidémie: la prise en charge et le traitement des malades, le control de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement et la promotion de la santé. Ces activités sont mises en places soit au niveau de l’Hôpital Générale de Référence de Kimpese, soit dans quatre postes de santé de la zone, là où on a identifié les Aires de Santé les plus touchées par l’épidémie.»,</em> conclut Cécile Kayiba.</blockquote>
Les activités pour contenir l’épidémie prévoient aussi une sensibilisation continue des communautés sur les pratiques hygiéniques et les habitues malsaines à éviter pour empêcher la diffusion du choléra. En outre, les experts d’eau et hygiène MSF s’occupent de vérifier et d’assainir les points d’eau à risques où s’approvisionne la population n’ayant pas accès à l’eau potable  (rivières, fleuves, sources, puits).

Photo MSF