Dix jours après la résurgence du virus Ebola dans la province du Bas-Uélé, certaines agences du système des Nations-Unies s’activent afin de contenir l’épidémie. Selon le Dr Tajudeen Oyewale, représentant adjoint de l'Unicef en RDC, en dépit des difficultés d'accès, l'OMS, l'Unicef et le ministère de la Santé Publique ont pu déployer des équipes sur place pour repérer d'éventuels cas suspects et éviter une propagation de la maladie.
«<i>Accéder</i> <i>à cette zone est un véritable défi. Cependant, nous avons réussi à installer sur place un laboratoire afin de tester les cas suspects qui se présentent pour savoir s'il s'agit du virus Ebola ou non. Bien sûr, cela prend du temps. Mais il y a une équipe sur place qui peut faire ça. Ensuite, il y a ce qu’on appelle la recherche de contact, c’est-à-dire retrouver les personnes qui étaient en contact avec le cas suspect. Des épidémiologistes sont en train de sillonner toute la zone de Likati pour être sûrs qu’aucun cas ne leur échappe. Nous avons désormais des sites de traitement non seulement à Likati mais aussi dans les villages environnants, qui sont touchés de telle sorte que les cas suspects ne soient pas obligés de se déplacer avec le risque que cela représente en terme de contamination»,</i> a dit M. Oyewale à RFI.
L’épidémie d’Ebola a été officiellement confirmée dans la zone de santé de Likati, au Bas-Uélé. Au total, 20 cas suspects dont 3 décès ont été recensés. Le ministère de la Santé Publique a produit un plan national de réponse à l’épidémie d’Ebola, chiffré à plus de 8 millions de dollars américains.
Ce plan couvre notamment la coordination de la réponse, le renforcement de surveillance, la recherche des cas, la mise en application stricte des mesures d’hygiène et de biosécurité dans les formations sanitaires et les communautés locales, la prise en charge médicale, le renforcement des capacités de diagnostic des laboratoires mobiles, l’appui aux activités de communication.
<strong>Christine Tshibuyi</strong>