Fayulu à Matungulu : «Ils ont trahi parce qu'ils n'ont pas supporté la misère»

Le président de l’Engagement Citoyen et le Développement (ECIDE), Martin Fayulu, a, dans une interview accordée ce jeudi 20 avril 2017 à ACTUALITE.CD, recusé l’appartenance de Freddy Matungulu au Rassemblement

<em>"On n'est pas membre du Rassemblement en tant qu'individu. On est membre du Rassemblement par sa structure politique et Freddy Matungulu a été exclu de la dynamique. Posez lui la question qu'il vous dise la dernière réunion du Rassemblement à laquelle il a pris part"</em>, a-t-il dit.

Pour le porte-parole du Rassemblement, le revirement de certains membres du méga-regroupement s’explique par le besoin de positionnement politique.

<em>"C’est une question  des gens qui ne supportent plus de vivre dans la précarité. Nous savions exactement ce qu'ils manigançaient, lui et ceux qui ont été exclus de la Dynamique. Mais nous ne pouvions le dire au risque que certains nous traitent de divisionnistes. Combien des professeurs en économie le Congo regorge-t-il et pourquoi seulement lui ? ça doit vous donner matière  à réflexion»</em>, a-t-il poursuivi.

Fayulu estime, par ailleurs, que le gouvernement que Bruno Tshibala formera sera illégitime car il ne mènera pas le peuple congolais aux élections.

<em>"C'est la misère qui fait courir certaines personnes derrière les postes. Bruno Tshibala ne recevra en aucun cas la bénédiction de la communauté internationale étant donné que son gouvernement  est illégitime. Bruno Tshibala est incapable d'amener les Congolais aux élections, il est une marionnette qu'on utilise. Le camp Félix Tshisekedi n'accordera jamais la légitimité au camp Olenghankoy. Ils ont été exclus. C'est la politique du débauchage qui ne garde que ceux qui se laissent acheter".</em>

S'agissant des actions prévues du 10 au 24 avril en cours par le Rassemblement/aile Tshisekedi, Fayulu justifie l’inaction par l’appel de la communauté internationale à la retenue.

<em>"Dans  les jours à venir, les Congolais verront la suite des activités mais, pour l'heure, la communauté internationale nous a demandé d'accorder une chance pour arranger et nous supplie  de ne pas faire trop d'actions. Nous sommes entre le marteau et l'enclume"</em>, a-t-il conclu.
Rachel Kitsita