J-M Ayrault aux autorités congolaise: « Si vous aimez votre peuple, respectez et mettez en œuvre cet accord »

Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a  invité les autorités congolaises à prioriser la mise en application de l’accord du 31 décembre. Il la dit à l’issue de sa rencontre le 24 mars dernier avec le président de la CENCO Marcel Utembi.

<em>« Ce message est donc un message de paix, un message de fraternité que nous adressons à tous les Congolais et pour dire aux autorités encore en place : si vous aimez votre peuple, si vous respectez votre peuple, alors respectez et mettez en œuvre cet accord, c’est la priorité</em> », a dit Jean Marc Ayrault.

Le Chef de la diplomatie française a rappelé l’urgence de la mise en application de l’accord du 31 décembre pour dit-il, « <em>préserver le calme en RDC</em> » et privilégier une alternance pacifique selon les termes de l’accord.

<em>« Dans la période transitoire, il est très important que l’accord, comme cela est prévu, soit respecté. C’est-à-dire qu’un Premier ministre proposé par l’opposition soit nommé par le président actuel, le président Kabila. Il y a urgence car si cet accord n’était pas respecté, la population risque d’être déçue et nous, nous voulons à tout prix que ce soit la voie pacifique, la voie du consensus qui soit privilégiée. Nous voulons à tout prix préserver le calme en République démocratique du Congo. Pour pouvoir y parvenir, il faut que des signes forts soient donnés. Et les signes forts, (...) c’est le respect de l’accord auquel la CENCO a contribué. C’est la position de la France, une position (...) que je réaffirme aujourd’hui : le soutien au processus démocratique, le soutien aux élections, le soutien au respect de la Constitution, le soutien au dialogue et qui passent par la nomination le plus rapidement possible d’un Premier ministre ».</em>

Jean-Marc Ayrault a dit tout le soutien de la communauté internationale à la CENCO et au peuple congolais pendant cette période de crise et a souhaité l’élargissement du mandat de la MONUSCO au processus électoral.

<em>« Vous savez qu’il existe aussi la MONUSCO (...) Nous souhaitons même que son mandat soit élargi non seulement à la protection des populations civiles mais aussi au processus électoral. La communauté internationale s’est exprimée par l’affirmation unanime du conseil de sécurité, mais il faut aussi un engagement concret pour que les Congolais sachent qu’on ne les abandonne pas, qu’on les soutient et qu’on leur fait confiance. Ce n’est pas de l’ingérence. Certains parlent d’ingérence, mais ce n’est pas de l’ingérence, c’est le respect du droit et c’est une solidarité avec un peuple qui a droit à la démocratie comme tous les peuples de la communauté internationale».</em>

La France s’est également dit prête à imposer des sanctions aux auteurs des massacres perpétrés dans l’espace Kasaï où les présumés miliciens Kamwina Nsapu s’affrontent depuis Août 2016 avec des éléments FARDC.

<a href="http://twitter.com/franck_ngonga">Franck Ngonga</a>