L'opposition signataire de l'accord du 18 octobre réclame la présidence du CNSA

L’opposition signataire de l’accord du 18 octobre réclame la direction du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre 2016. Vital Kamerhe, chef de cette délégation, l’a dit au cours d’une interview accordée à ACTUALITE.CD ce 21 mars 2017.

D’après le président de l’Unc, cette question doit encore faire objet d’un consensus entre les différentes parties qui participent aux discussions  sur l’arrangement particulier.

<strong>Vous avez lancé la campagne de la redynamisation de l’UNC, jusque où comptez-vous aller ?</strong>

<em>L’Unc est une machine politique. Nous ne devons pas être distraits en ce moment où nous passons le temps à discuter sur les points à la Cenco alors que nous avons déjà un accord signé le 31 décembre. Pendant ce temps, la Ceni est en train d’avancer. Nous sommes au-delà de 20 millions d’enrôlés. Et tout parti politique qui a des ambitions de conquérir le pouvoir a pour travail de sensibiliser les électeurs pour leurs permettre d’être identifiés comme congolais et comme éligibles ou électeurs au différents échelons parce que nous voulons placer les gens de la base au sommet. Je félicite tout le monde qui se bat pour le rayonnement de notre parti.</em>

<strong>Kamerhe regrette-t-il sa participation au dialogue de l’Union Africaine qui lui a couté la démission de certains de ses hauts cadres ?</strong>

<em>Je n’entre pas dans ce genre des polémiques. Le parti est un édifice, tant qu’il ne s’écroule pas il tient. Je félicite Bertrand Ewanga, Claudel Lubayo qui ont milité pour la création de l’Unc et pour asseoir le parti dans tout le pays avec l’appui des autres.  Ce sont mes frères et mes camarades et ils le resteront pour toute la vie.</em>

<strong>Regrettez-vous de l’Etat actuel du parti ?</strong>

<em>Comment regretter ? Le parti est en train d’être redynamisé. C’est le parti le plus stable de la RDC. Partout où vous allez vous, verrez l’Unc. Les gens de fédération de l’Unc se réunissent de partout, à Kasombo, en Belgique, Afrique du Sud, Etats-Unis… Ce parti est une machine très lourde. C’est pourquoi nous avons tenté une nouvelle expérience sans la descente du président sur terrain. Vous avez vu l’accueil à Matadi, Boma, Tshiela,… Ils sont maintenant sur le chemin de retour avant de tracer le programme pour Bandundu, l’Equateur. Moi-même je ferai Kikwit.</em>

<strong>A quand la mise en place de la nouvelle équipe dirigeante ?</strong>

<em>Avant longtemps. Mais pour le moment il y a une commission qui travaille sur l’actualisation de la vision du parti et du projet de société, et une autre qui travaille sur notre centrale électorale qui sera mise en place très prochainement.</em>

<strong>Pourquoi pensez-vous que le CNSA n’est pas un acquis  pour le Rassemblement après la mort de Tshisekedi ?</strong>

<em>C’est évident et finalement toutes les composantes m’ont donné raison. Les points qui restaient en suspens étaient relatifs au mode de désignation du premier ministre,  le problème du chronogramme, et celui du partage des ministères. Mais on en a ajouté un quatrième problème relatif au CNSA. La question doit encore requérir un consensus comme c’était avec le cas d’Etienne Tshisekedi qui était le plus fort de nous tous et qui, à lui seul faisait bouger le Congo. Maintenant nous ne disons pas que ça doit revenir automatiquement à l’opposition signataire de l’accord. Mais l’opposition signataire de l’accord revendique ce poste de façon légitime. Et donc quand on donne la primature au Rassemblement, c’est nous qui faisons la concession. En plus de cela, faut-il encore donner le CNSA ? Il faut équilibrer les choses. Il ne reste que 8 mois pour organiser les élections, pourquoi les gens doivent s’entretuer ? Ça peut revenir au Rassemblement, son candidat est connu. Les candidats des autres composantes seront aussi connus. Et le rôle des évêques c’est de laisser les gens discuter pour prendre celui qui correspond au profil. Il s’agit ici de travailler en faisant le contrepoids à la Ceni qui est déjà avancée avec l'enrôlement. Et donc le CNSA ne doit pas être composé n’importe comment et diriger par n’importe qui. Nous ne disons pas que cette personne ne pourra pas venir du Rassemblement, mais nous disons que l’opposition signataire réclame aussi ce poste, comme les autres peuvent le faire.</em>

Interview réalisée par <a href="http://twitter.com/bujakeratshiams">Stanys Bujakera</a>