She Okitundu à l’ONU : « Il est inadmissible que la MONUSCO ne soit pas parvenue à restaurer la paix »

Léonard She Okitundu, vice-premier ministre, Ministre des Affaires Etrangères, s’est attaqué ce mardi 21 mars 2017, à New York, au bilan de la MONUSCO.

« Il est inadmissible, en effet, de constater que la mission de paix des Nations Unies, la plus importante au monde, se trouvant dans mon pays depuis environ deux décennies, ne soit pas en mesure, avec les moyens dont elle dispose, de parvenir à mettre un terme à une situation de crise qui perdure depuis plusieurs années », a dit devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le chef de la diplomatie congolaise.

She Okitundu a cependant soutenu le renouvellement du mandat de cette mission onusienne tout en précisant qu’il faut au préalable une évaluation.

« Pour atteindre cet objectif, nos forces armées poursuivront leur coopération avec la MONUSCO. Toutefois, au regard des résultats mitigés enregistrés dans cette coopération, mon Gouvernement juge nécessaire qu’une évaluation soit faite pour déterminer objectivement les failles dans l’application des engagements de manière à nous permettre d’aboutir à une amélioration de l’efficacité opérationnelle des forces »

Parmi les groupes qui sèment la terreur en RDC, She Okitundu a pointé du doigt l’ADF, la LRA et les FDLR « ainsi que quelques groupes armés nationaux ». Pour les éradiquer, le ministre congolais des Affaires étrangères a donné la position de la RDC :

« Il est impérieux de renforcer l’efficacité opérationnelle des forces onusiennes, en priorité la Brigade spéciale d’intervention pour qu’elle soit en mesure d’accomplir, comme il se doit, la mission pour laquelle elle a été mise en place, mission qu’elle avait si bien remplie au début de son mandat. Le renforcement de l’efficacité doit s’accompagner de l’ajout, au besoin d’une deuxième unité de Brigade spéciale d’intervention ; de la dotation en moyens et équipements appropriés pour combattre d’une manière efficace les menaces asymétriques vécues sur le terrain ; d’une meilleure collaboration et partage d’informations avec les FARDC, notamment celles provenant des drones. »