Kimpese : Les frustrations des communautés locales s'accentuent après l'implantation des usines de cimenterie

Plus de trois mois après le début de la production du ciment par la société Cimenterie Kongo (CIMKO) et l’installation de l’entreprise Pretoria Portland Cement,  PPC Barnet, les frustrations des communautés locales sont de plus en plus perceptibles à Kimpese et ses environs, dans la province du Kongo Central.

Selon les témoignages recueillis par ACTUALITE.CD, la majorité de la population dit ne pas sentir l’impact économique de la présence de ces entreprises sur place ou dans les localités environnantes. Pour elle, ces entreprises ont recouru en grande partie à la main d’œuvre venue d’autres coins du pays, comme en témoigne Cédric, un jeune homme d’une vingtaine d’années.

<em>"C’est vraiment regrettable. On estime qu’ici dans le territoire de Songololo, il n’y a pas des compétences pour assumer les postes de responsabilité. Même pour des petits travaux, les gens doivent venir de Matadi, de Kinshasa ou d’autres provinces ? Et, les quelques jeunes qu’on a pu recruter ont des contrats à durée déterminée CDD"</em>

Inquiétude relayée également par monsieur Tona Tona, président de la société civile du territoire de Songololo.

<em>"Au début , on a trouvé plus de 400 Pakistanais qui avaient envahi presque toute la localité de Mikelo, faisant parfois des petits travaux de nettoyage. Grâce à notre plaidoyer, il n'en reste que quelques-uns"</em>

<img class="size-full wp-image-13773 alignright" src="https://actualite.cd/wp-content/uploads/2017/03/kimpese.jpg&quot; alt="" width="500" height="375" />Pour Tona Tona, ces  entreprises ont mis également en place des comités composés  des autochtones non qualifiés pour discuter des problèmes de développement. D’après lui, seule l’entreprise PPC Barnet fait un peu d’effort en organisant des formations sur des métiers à ses agents et même à d’autres jeunes du territoire. Il invite également le gouvernement à statuer sur le problème de la sous-traitance dans le pays.

<em>« Le gouvernement doit tout faire pour régler rapidement ce problème. La frustration n’est pas une bonne chose pour la jeunesse parce que quelques politiciens mal intentionnés peuvent en faire une mauvaise récupération </em>», affirme-t-il.

Selon plusieurs sources concordantes,  plus de trois quart des employés de la société CIMKO ont des contrats à durée déterminée et sont dans la sous-traitance. Information non encore confirmée par la Cimenterie Kongo.

Les deux entreprises PPC Barnet et CIMKO disent avoir investi plus d’un demi-million de dollars dans l’objectif de créer plus de 600 emplois directs et 10.000 indirects.

Depuis Kimpese, Willy Akonda Loanga, desk Eco